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 Show me your teeth - Jewy & Roro

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Jewell L. Sans-Terre

Jewell L. Sans-Terre

Enfant de : Fils du Prince Jean

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MessageSujet: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptySam 28 Sep - 18:20


Show me your teeth
Romuald + Jewell
Who you gonna call ? Not me...




Je continue mon petit cheminement de deuil d'une relation vieille de plusieurs années... C'est la tristittude, C'est un peu de détresse dans le creux de nos bras. Mais bon... j'étais un bien grand lion, et le lion n'est pas mort ce soir. Non. Le lion s'endort ce soir , et il ne fera rien d'autre. ça ferait trop plaisir à certains !  Enfin... ça c'était ce qui serait prévu après une journée de dingo dans une foire tout ce qu'il y a de plus charmant. J'étais donc partit du déni, et j'étais désormais rendu à la colère et au questionnement... Comme c'était surprenant pour la boule de nerf que j'étais. Mais après tout, l'amour est aussi éphémère qu'un cœur dessiné sur la plage... J'en voulais beaucoup a Lizzie... Cette peste me le paierait un jour, je le promettais. J'avais souvent envie de lui demander « Pourquoi tu vas t'évader dans d'autres bras, qu'est-ce qu'ils ont de plus que les miens ? ». J'en avais souvent parlé à Lindi. Pour elle, ce n'était pas la peine... Elle avait même ajouté qu'elle se chargerai du cas « Lizzie » un jour. Cette petite était mignonne... Mais un peu psycho. Enfin... Lindi c'était ma famille, c'était ma sœur. J'avais intégré, depuis quelques temps quelques membres supplémentaires à ma petite famille, après tout, ça s'arrêtait rarement au sang. Et puis de toute façon on ne pouvait pas compter sur les liens de sangs, ils n'apportent jamais rien si vous vouliez mon avis. Il y avait Romuald, je sentais qu'on avait noué quelque chose de précieux, lui et moi. Ronce était tellement souvent dans notre chambre que je ne pouvais pas ne pas inclure la jeune donzelle. Chacun de nous protège les autres comme des poupées russes. Du moins était-ce l'impression que ça me faisais. Je me sentais un peu plus en sécurité qu'avant. Je savais qu'au contact de mes proches... J'arriverai à traverser tout ça, même si c'était dur et long. Transformé depuis quelques jours en une boule de nerf râlant et bougonnant, j'avais eu tendance à m'éloigner, paradoxalement, de ces mêmes proches. J'étais dans un état assez second, toujours très sanguins. Mes démons me font la guerre, mais moi j'veux la paix... La paix... C'était un peu un espoir fou. Je tournais la tête vers Romuald. Depuis qu'on se connaissait, il avait un effet des plus positifs sur ma petite personne... j'avais souvent envie de lui dire quelques mots pour le remercier, mais n'avais jamais pu délier ma langue. C'était délicat... Et je devais avouer que mes émotions, c'était tellement un bordel sans nom... j'avais presque peur de tirer sur la petite ficelle et de faire sortir des monstres du placard. Alors, à la place j'avais noté, dans mon carnet, un petit « Je sens qu'à ton contact, je remonte à la surface. ». Rien de plus. Ce carnet, c'était mon autre découverte du moment, un moyen de faire disparaître toutes ces choses, ces monstres planqués sous le tapis. Nous étions de sortie, un petit groupe de quatre, il y avait Lindi, Ronce, Romuald et moi même, affublé de mon petit costume de marin, petit chapeau enfoncé sur la tête, un parfait p'tit mousse, je crois. On se serait cru dans un remake de « Il était un petit navire » en espérant que cette fois, le mousse se ferait pas boulotter, un peu ridicule certes... Mais il fallait faire avec. Nous avions décidés de nous rendre à cette petite fête qui avait prit place ici pour fêter Halloween. Je n'avais jamais rien vu d'aussi chatoyant, coloré, burlesque... Pourquoi s’être pointé ici ? C'était surtout pour me changer les idées... J'en avais fais la demande à Romuald. Je voulais oublier tout ça un instant... J'étais en rage contre mon père. Il m'avait envoyé une lettre. Le contenu de celle ci ? Quelques réflexions sur mon comportement, des menaces et des railleries, digne du paternel. Il avait dû écrire ça durant les moments où il avait des regains d'énergie. Mais je ne veux pas de ton argent, je ne veux pas de ta couronne P'pa... Je commençais à me dire que je ne voulais rien d'autre que de quitter son ombre. Elle était trop grosse, elle pesait sans cesse sur moi... Une partie de moi voulait faire sa propre vie, son propre trou sans servir les desseins un peu fou de mon père. J'avais décidé... je voulais m'autoriser à être heureux... Pour ça... il faudrait du temps, il faudrait tout oublier, ce bonheur, si je le veux je l'aurais après tout. J'étais déterminé. Ce qu'il fallait dire, c'est que la météo était de notre côté. Le temps est bon, le ciel est bleu et nos poches étaient remplies de bonbons en tout genre... Des vers en gélatines, aux petites souris en guimauves, des yeux injectés de sang (goût fraise)... Lindi quant à elle... Elle hé bien... La demoiselle portait rien de plus qu'un pull mité rouge rayé vert, un chapeau sur le sommet du crâne et un short brun. Elle avait au bout des doigts des petits gants en cuir au bout desquels se trouvaient des lames « en plastique » bien entendu. « Les têtes vont rouler » semblait affirmer son expression féroce emprunté à un personnage de film d'horreur. Cette gamine les consommait comme je consommais du chocolat. Une vraie folle. Mais bon... J'avais juré de rien dire. De toute façon, nous étions là pour nous amuser, et pour oublier. Aujourd'hui, je veux la tête dans les nuages, elle est trop lourde pour mes épaules. Je voulais me changer les idées, loin de ce quotidien qui me semblait trop dur. Lindi se plaça devant moi avec son petit air féroce. Notre regard se croise, et je me stoppe. Un petit rictus fier s'étale sur son petit visage.

« Jew... Un deal, ça te dit ? »


Je le sais, je danse avec le diable lorsqu'elle a cette expression... Je cours droit en enfer. Lindi est un bourreau des plus appliqués. Mais la fierté parle avant toute chose... Cette sotte petite fierté.

« Un deal ? Je suis ton homme ! »

Elle pointe son petit doigt innocent à sa gauche, et je suis la direction de son doigt, observant ce qui nous faisait face. Une vieille bicoque de style victorien dressé comme un pied de nez à ces festivités. Le glauque se disputait à l'incroyable fascination.

« Hé bien ? »

Elle gloussa, manifestement la situation l'amusait.

« Hé bien tu vas rentrer dans cette maison hanté avec Romuald et si tu arrives à trouver la sortie sans t'enfuir en courant comme le trouillard que tu es... J'te payerai un chocolat chaud. »

Je levais les yeux au ciel. En temps normal j'aurais jamais accepté, mais le « trouillard » avait piqué à vif ma p'tite fierté, encore une fois bien trop prononcée.

« HEY ! JE.... TU? BIEN ! »

Je la vis attraper la main de Ronce, et de s'éloigner en riant pour se poser sur un banc, non loin de la grosse maison, coulant un regard à Romuald.

« Désolé... je crois que je me suis emporté ? »

Alors que mon regard se perdait un instant dans le jardin alors qu'une lointaine cloche sonnait dans un rythme inconnu. Si vous vouliez mon avis, ça faisait plus « Cloche de l'enfer» que « Ce rêve bleu », on pouvait pas dire que ce soit réellement rassurant. Le rêve, on en était loin. La mort dans l'âme, je m'approchais des grilles en fer, me répétant « Je n'ai peur d'aucun fantôme, je n'ai peur d'aucun fantôme ». Enfin... Dans le fond, j'étais tellement mal à l'aise j'avais qu'une seule envie, m'éloigner le plus possible de cette bicoque se dressant comme un spectre vengeur. S'il y a quelque chose de bizarre dans ton voisinage, qui vas-tu appeler ? Surtout pas Jew ! Je passe finalement la grille du jardin, mes pas me menant jusqu'à la grosse porte de bois qui semblait me dire « Ferme les yeux, ouvre-moi, qui sait ce que tu trouveras ! ». J'ouvrais la porte, pénétrant dans l'antre de toutes les peurs. Prenant une grande respiration, un long frisson remonta le long de ma colonne. J'ai cette impression bizarre qui ne me quitte pas depuis que j'ai mis les pieds dans cette entrée, luxueuse et naguère florissante, mais aujourd'hui éthérée, pleine de poussière et oubliée. Je fais trois pas... Et j'ai toujours l'impression que quelqu'un me regarde....


1) La tristittude Odelaf
2)Le lion s'endort ce soir Le roi lion
3)Promesse Bigflo & Oli
4) Solo - Deborah Lemoine
5) Sweet but psycho - Ava Max
6) Poupées Russes - LEJ
7) La paix - Autrans
8 ) SOS - Avicii - "I can feel your touch pickin' me up from the underground"
9) Il était un petit navire
10) Seven Devils - Florence & the machine - I don't want your money/I don't want your crown
11) Tout oublier - Angele
12) Le temps est bon - Bon entendeur
13) Head will roll - Yeah Yeah Yeah
14) Saine Sainte N'y Touche - LEJ
15) Marina Kaye - Dancing With The Devil - I know I'm dancing with the devil/Going straight to hell
16) Hell's Bell - ACDC
16) Ce rêve Bleu - Aladdin
17) Ghostbuster - Ray Parker Jr - I ain't afraid of no ghost/I ain't afraid of no ghost
18) Idem - If there's something strange in you neighborhood/Who you gonna call?
19) Parrallèle - Thérapie Taxi
20) Somebody's Watching Me - Rockwell -  And (I always feel like)/(Somebody's watching me)
(c) princessecapricieuse
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Romuald LeFay

Romuald LeFay

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptyMer 2 Oct - 20:52




Show me your teeth


Romuald ne connaissait presque rien d’Halloween. Les déguisements, les farces, les bonbons, l'ambiance bonne enfant et, surtout, pouvoir traîner et s'amuser avec ses amis jusque pas d'heure dans les rues de la ville, c'était un truc qu’il n’avait encore jamais vraiment fait. Alors quand Ronce et Lindi était venu leur proposer à lui et Jewell de s’organiser pour passer la soirée ensemble forcément il avait accepté. Par curiosité d’abord. Puis parce que son colocataire semblait plus que partant lui aussi et avait demandé à sortir ce changer les idées. Et puis enfin l’idée de se goinfrer de bonbons et de sucre avait fini de le convaincre que oui ils s’amuseraient bien tous les quatre. Pour ça il était le digne fils de sa mère. Et puis qu’est-ce qu’ils risquaient ? Il n’y avait rien de plus réconfortant que quelques sucreries. Et puis Jewell il était gentil et sympa. Certes le début avait été catastrophique pour son image mais finalement, il appréciait énormément le garçon. Combien de d’autres que lui aurait été balancé devant toute l’école en réalité ? Beaucoup trop ! Et ça Romuald l’en remercierait éternellement de ne pas s’être moqué de lui dès le premier jour. Alors en ce soir de fête, il avait enfilé la belle armure verte et or qu’il avait demandé à son père quelques semaines plus tôt, quand ils étaient revenus sur l’ile voir leurs parents.  Ronce avait bien tenté de le convaincre de se déguiser en Marraine bonne fée pour cette soirée. Elle lui avait même déniché une robe pleine de paillette, mais il avait refusé tout net de sortir déguisé ainsi malgré les encouragements de sa sœur. Il n’était pas encore prêt à se donner en spectacle en dehors de cette chambre et avait choisi la facilité du costume de chevalier. Il n’avait pas l’audace de Jewell de ce côté-là et il admirait le garçon pour son choix de costume. Et puis il avait eu une telle tête quand il avait proposé à tous de sortir participer aux festivités, que ça lui avait vraiment fait chaud au cœur de voir sa réaction de plaisir quand il avait accepté. Ils avaient donc commencé par la récolte de sucrerie. Même si avouons-le, Romuald avalait les guimauves à la fraise plus vite qu’il ne les obtenait. Il en était d’ailleurs à avaler sa vingt-cinquième guimauve, perdu dans le bonheur du sucre sur ses papilles, calculant combien encore il pouvait en avaler tout en en conservant assez pour tenir le reste de la soirée, ignorant ainsi tout de la conversation qui se jouait entre Lindi et Jewell, ignorant même, le manoir à leur gauche. Voilà pourquoi il ne releva la tête, la bouche à moitié pleine de quand il entendit son nom.

-Hé bien tu vas rentrer dans cette maison hanté avec Romuald et si tu arrives à trouver la sortie sans t'enfuir en courant comme le trouillard que tu es... J'te payerai un chocolat chaud.

Hein ? Quoi ? Pardon ? Il n’en est pas question ! Il aurait voulu protester mais avala à la place une guimauve de travers, s’étouffant donc en silence. Oui cracher et tousser ce n’était pas du tout distingué… Même si il avait les larmes au bord des yeux et envie de pleurer de douleur. En plus Lindi eu la traitrise d’emmener Ronce avec elle avant qu’il ait le temps de se raccrocher à sa petite sœur.

-Désolé... je crois que je me suis emporté ?

Avalant enfin une goulée d’air salvatrice, il n’eut pourtant pas le cœur de hurler ni de râler en voyant la tête de ce pauvre Jewell. Il préféra fusiller Lindi du regard à la place qui riait déjà avec Ronce. Non ce n’était pas la faute du lion… après tout lui aussi il avait déjà fait des trucs stupide par fierté.

-Je… c’est pas grave…

Il se dandinerait presque d’un pied sur l’autre tant il a envie de courir à l’exact opposé de cette baraque.

-On … on a plus trop le choix je crois… faut y aller.

Mais il ne passera pas le premier, laissant Jewell franchir les grilles d’abord. Quoi que ce n’est pas courageux ni digne de son armure, alors il se porte finalement à ses côtés, faisant quelques pas dans le jardin empli de brume. Le brouillard ajoutait d’ailleurs une détestable dose d'humidité dans l'air alors que la demeure était glauque à souhait. Son brushing allait être fichu en moins de temps qu’il n’en faut pour avaler une guimauve ! En plus tout ce décor est affreux. C’est quoi ce jardin ?! Des arbres mort de partout, des ronces, des orties et un nœud coulant ? Ca lui donne juste envie de faire demi-tour et de rentrer en courant pour manger ses bonbons caché sous sa couette… Comme la fois où il a raté sa permanente en tentant d’avoir des cheveux aussi vaporeux qu’une barbe à papa. Heureusement il n’avait jamais fini avec les cheveux roses. Et peu importe ce que disent les gens, cela ne s’est pas passé comme ça (No matter what people say, it didn't happen that way). Jamais ! Mensonges ! Calomnie ! Il ne reparlera jamais plus de cet épisode et le niera farouchement tellement le simple fait d’y repenser à l’instant le terrifie. Les histoires d’horreur et les trucs d’épouvante ça a jamais été son truc. Non Romuald lui il aime les fleurs, connaît la forêt par cœur et les histoires du genre un petit lapin qui s'appelait Poupine. Si il avait su ce qu’était réellement la fête d’Halloween et ce qui les attendait en dehors des sucreries, jamais il n’aurait quitté sa chambre. On aurait dû leur envoyer un mail d’avertissement avec marqué en gros "C’est une obscure saison et ça l’a toujours été (It's a dark season, And it's been all along)" ! Alors discrètement il essaye de se rapprocher de Jewell et de ne pas le perdre. Surtout. Il ne manquerait plus qu’il se retrouve tout seul. Déjà qu’il a l’impression d’être égaré dans la vallée infernale. En plus voilà qu’en faisant le tour du jardin –par précaution naturellement- les deux héros sans peur et sans reproche découvrent l’entrée d’un grand mausolée de pierre noires des plus sinistres. Est-ce que c’est un bon jour pour mourir (It's a good day to die) ? Il n’a pas signé pour ça Romuald alors il décide de faire demi-tour de suite et de repartir vers la porte de la maison. L’aventure et le danger c’est pas fait pour lui. Pourtant, la mâchoire carrée et  cheveux parfaits (Square jaw and perfect hair), il ne lui manque qu’une belle cape flottant au vent pour être un cliché de conte de fée(A Fairy Tale cliche). Plus ils se rapprochent de la maison pourtant et plus il ralentit le jeune fée. La façade de la maison elle-même semble dire approchez tous n’ayez pas peur pour mieux les dévorer derrière. Un frisson d’effroi traverse toute son échine face aux fenêtres cloués de planche et aux affreuses toiles d’araignée. En plus de petits couinements sinistre se font entendre dans toutes ses herbes hautes. Et soudain, perdu entre un gémissement séraphique et un cri d'effroi digne d'un elfe pré-pubère, un bref son tirant dans les aigus s'échappe de la gorge de Romuald alors que ce dernier sent soudain que quelque chose lui papouille l’arrière train de son armure.

-A L'AIDE !!! ON M'ASSASSINE !!! On veut me tuer !!! PROFESSEURS !!! Oh... AIDEZ-MOI !!!

Et sur cette preuve de bravoure manifeste, il se jette sur Jewell dans le but de sauver son pauvre derrière, le secouant en tous sens tout en hurlant son désespoir alors qu’ils n’ont même pas encore monté les marches.

-Pitié Jewell !!! SAUVE MOI !!! Me voilà à nouveau à genoux (Here I am, on my knees again) ! Je suis fichu, je vais... disparaitre... sombrer dans les ténèbres... je le sens... je sens le froid... le souffle glacé de la mort qui va s'abattre sur moi ! Dis-moi que tu comprends, oh je sais que tu le peux (Say you'll understand, oh, I know you can) !!!

Il le relâcha, prit sa tête entre ses mains et contre tout attente, il se cambra, mettant ses fesses en pompe, devant le jeune marin. Hystérique, la voix plus perchée qu'à l'ordinaire, s’exclamant qu’on le sorte d’ici.

-C'est le sort qui s'acharne après moi et qui veut ma peau ! Comme tous les autres... ils attendent, ils sont là, je le sais, Jewell !!! Ils me regardent avec leurs petits yeux mauvais, ils me haïssent, ils n'attendent que ma mort et ils n'ont aucun scrupule à vouloir me la donner ! Je ferais n’importe quoi pour que ça marche(I'll do anything, just to make it right) mais pitié sauve mes précieuses fesses !!!

C’est là qu’il constate finalement que la chose qui a sauvagement agressé son postérieur n’est en réalité que la branche d’un buisson de ronces balloté par le vent et qui s’est malencontreusement accroché dans les mailles de son armure. Ses nerfs se détendent, ses épaules s'affaissent sous le poids du soulagement.

-Oh, merci Merlin !

Scande-t-il, comme s'il venait d'échapper à une menace nucléaire de catégorie huit. Seulement, sa paix intérieure n'est toujours pas rétablie quand il prend conscience du spectacle qu’il vient de donner à son camarade de chambre. A la place, le voilà qui baisse la tête, faisant le vœu d’être mort (So I hang my head I wishin' I was dead). Pourtant, il faut bien qu’il se relève, époussetant son armure pour se donner contenant et pour ne pas croiser tout de suite le regard de son ami. Que ferais son père dans ce genre de situation déjà ?

-Ahah… je t’ai bien eu hein ! … Bon qu’est-ce qu’on attend … Allez en avant ! Toi et moi on va résoudre ce mystère ! Les indices après tout ne doivent pas manquer ! On prouvera qu’on peut se sortir de cette baraque tout seul tu verras !

De quel mystère il parle ? Il ne le sait pas lui-même. Il parle, il parle pour ne pas penser à l’humiliation et puis hors de question de faire demi-tour. Il va grimper les marches, entrainant Jewell à sa suite. Il faut absolument qu’il redore son image après le pitoyable spectacle qu’il vient de donner. Que lui dirais son père pour l’encourager ? Quelque chose comme tu dois visualiser Romuald ! Si tu veux réussir il faut que tu visualises les choses importantes. Tu peux réussir, tu peux le faire … Et des biscuits t’attendent au bout de la piste si ça se trouve… avec un peu de chance. Qu’a dit Lindi déjà ? Qu’elle leur offrirait un chocolat et des gâteaux si ils sortaient de là ? Ca déjà ça l’intéresse. Il pousse tout de même un long soupir après avoir dégluti assez difficilement et entre finalement dans le manoir. Il n’est pas rassuré mais il essaye de rester calme. Du moins jusqu’à ce qu’il entende la porte se refermer dans son dos. Là il ne peut s’empêcher de se jeter sur la porte en tournant la poignée dans tous les sens. Mais rien n’y fait… Certes pour jouer les marraines bonne fées il est doué Romuald mais pour jouer les apprentis sorciers et déverrouiller cette porte ça ne marchera pas. Et puis lui qui s’était dit qu’il ferait désormais preuve de sang-froid durant les épreuves qui les attendaient à l’intérieur. C’était de nouveau raté.

-Je … désolé… on ferait sans doute mieux d’avancer je suppose ?

Il se sent pitoyable du spectacle qu’il donne à son ami mais il doit faire avec. Il prend juste quelques secondes pour jeter un œil au décor sinistre, retenant un frison alors qu’il avance, de nouveau collé à Jewell, avalant une guimauve pour se donner du courage. Qu’est ce qui les attend derrière la porte suivante ? Est-ce qu’ils vont devoir boire toute l'eau d'un lac ou encore chercher des œufs sur l'île de Pâques ? Heureusement qu'il n'était pas seul.





Chansons:
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Jewell L. Sans-Terre

Jewell L. Sans-Terre

Enfant de : Fils du Prince Jean

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptyJeu 3 Oct - 16:12


Show me your teeth
Romuald + Jewell
Who you gonna call ? Not me...





Petit haut à col marin, un short se terminant au dessus des genoux, et surtout le petit béret digne du plus grand mousse des mers... Je n'avais pas honte, de toute façon c'était ça ou le déguisement de pot de beurre de cacahuète que Lindi m'avais mis de côté. Le marin... C'était parfait. Lindi-Freddy était accompagnée de Ronce-Edward-aux mains d'argents -il ne devait plus rester ni couteaux, ni ciseaux à bout rond dans tout Auradon après le passage de ces deux là. Quant à Romuald, il arborait une armure de chevalier, et pour avoir vérifié, c'était pas du toc, il en faisait presque mal aux yeux. Mais pour l'instant, le Sir Lancelot du dimanche était occupé à gober les guimauves aussi vite que son ombre. Il avait quelques airs de hamster. Le défi était lancé, et accepté. Je n'étais pas rassuré, on allait pas dire que j'étais un modèle de bravoure... Et a en croire la mine de Romuald, ce n'était pas son cas non plus. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Il fallait faire face. J'offris un regard d'excuse au fé, hochant la tête à ses mots, fallait y aller. J'avais franchis les grilles grinçantes et rouillés du manoir. L'état des lieux laissait présager qu'il était à l'abandon, des arbres... Morts, des feuilles... Mortes, et un nœud coulant à un arbre, ne manquait plus qu'un petit « Home Sweet Home » sur le paillasson, et on y était. Des buissons de ronces ornaient le jardin dans un imbroglio désordonné. L'air était chargé d'humidité, tendis que le brouillard étendait ses longs bras sur le sol, camouflant certains détails aux yeux de ceux qui n'étaient pas assez attentifs. Un frisson d'horreur remontait le long de ma colonne vertébrale. C'est alors que je me retrouvais devant la porte qu'un cri me fait sursauter, tous les sens en alertes, regardant partout autour de moi pour finalement comprendre que ce cri de jeune donzelle en détresse s’échappe de la gorge du charmant fé qui me sert de colocataire. Disons qu'il y avait comme un problème... une différence entre son armure et les cris qui sortent de sa gorge. Il se met à paniquer, sa voix tirant vers les aigus (de vrais ultrasons... Si il continuait, il y avait une chance qu'en un coup de cuillère à pot, on se retrouve entourés d'une meute de chiens zombis.

« Quoi ? OU ?! Mais qui ?! »


Il se jette alors sur moi. Je n'ai jamais rechigné à prendre ce garçon dans mes bras, mais... Habituellement ça se passe en douceur, il me saute pas dessus, et il ne porte pas une armure de... Trois tonnes cinq ? Je tiens une fraction de seconde, histoire de sauver l'honneur, avant de m'écrouler sur les fesses, le regardant éberlué. C'était du grand Romuald tout craché mine de rien... Une vraie tragédie grecque... Mais il ne fallait pas paniquer... Si je paniquais c'était finit ! FINITO ! Puis alors qu'il partait dans une autre élucubrations, il me mit son fessier sous le nez. De base... j'étais jamais contre ce genre de vue, mais pour le coup... Tout s'enchaînait trop vite. Mon regard fut immédiatement attiré par quelque chose que j'attrapais et tirais d'un coup sec vers moi. Alors qu'il continuait dans sa crise de panique... j'hésitais un instant a le frapper pour lui remettre les idées en place. On était même pas encore dedans... Cela annonçait une visite dans le manoir assez... Saisissante ! Je pris une voix douce. Le regardant avec un sourire doux. Il m'avait fichu une de ses frousses... Je crois que j'avais un œil qui tiquait et qui trahissait le stress que je venais de subir.

« Regarde Roro ! J'ai trouvé et neutralisé cet intrus, il s'était caché dans les mailles de ton armure... ça va aller Okey ? J'suis là ! Et... Je crois que j'ai sauvé tes « précieuses fesses » par la même occasion ! Ton sauveur aurait-il droit à un présent ? »


Un éclat de rire me secoua doucement, alors que je penchais la tête, c'était ma manière à moi d'évacuer le stress MONSTRE qu'il venait de m'occasionner. Vilain petit fé. Mon rire nerveux se transforma en quelque chose de plus sincère quand il essaya de me faire croire que c'était une blague.

« Romuald... Tu parles trop je crois... Et tu me prends encore pour un idiot, c'est pas honteux d'avoir peur tu sais. Moi aussi j'ai la frousse, mais ça va bien se passer. Et puis... T'inquiète pas, je serais là pour te protéger des vilains buissons de ronce si ils essayent de t'attaquer à nouveau. Aller... TU PRENDS UNE GRANDE RESPIRATION. »

Je sortis de mon sac un chocolat que je lui fourrais dans la bouche. Je le suis alors qu'il s'arrête finalement devant la porte. Nous entrons finalement dans la dite maison, la porte se refermant dans notre dos dans un claquement sonore qui nous fait sursauter. A nouveau, la panique semble saisir le Fé, je le regarde avec un petit air amusé. L'endroit était glauque... étrange... Des toiles d’araignées, des grattements... et était-ce des murmures que mon ouïe fine percevait ? Valait mieux ne pas en parler pour éviter l'incident diplomatique. J'attrapais la main du jeune homme, lui lançant un regard rassurant, enfin... Du moins j'essayais ? Il fallait dire que j’appréhendais grandement les choses. Enfin.... D'un autre côté je vivais avec Lindi la psychopathe un peu tous les jours, et elle se faisait un plaisir de me raconter des histoires qui faisaient peur. J'attrapais un tisonnier au passage, tournant la tête vers lui.

« Regarde ! Avec ça, le premier qui veut te faire du mal, j'lui fais la tête au carré, quand on sera sortis... Promis, je t'offre ma ration de guimauves. Aller viens... Si on reste trop longtemps j'ai peur de ce qui pourrait se passer... »

… Je tairais volontairement que j'avais peur d'une agression de type « BRANCHE DE RONCE ». J'osais imaginer sa réaction si il voyait une souris lui passer devant les jambes. Je m'approchais de la porte, le parquet grinçant sous mes pas, fourguant mon arme de fortune (plus pour rassurer le fé qu'autre chose, soyons honnêtes), pour ouvrir une double porte, poussant au loin les battants. Échangeant un regard avec le jeune homme.

« Prêt monsieur le chevalier sans peur et sans reproches~ ? »

Mon sourire n'était pas moqueur, il restait chaleureux, je trouvais juste la situation amusante... MISE A DISTANCE bien sûr ! Parce que je devais avouer que ses cris et sa poussée de terreur m'avait fait manquer l'arrêt cardiaque ! -OU était-ce un AVC ?!-




(c) princessecapricieuse
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Romuald LeFay

Romuald LeFay

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptySam 12 Oct - 3:36




Show me your teeth


Romuald n’a pas franchi les portes, que le voilà déjà qui s’emporte. Dix secondes à peine écoulé, et le voilà totalement terrifié. Son postérieur souffre autant que son ego, surtout quand Jewell le prends déjà pour un zozo.  Il rit de lui, c’est une infamie. Mais machinalement il obéit. Jewell veillera sur lui il a promit. Encore accroché à son ami, il inspire jusqu’à en avoir le tourni. Le chocolat aide à se détendre. Et lui évite de hurler, en se retrouvant enfermé. Mais Jewell est prêt à le défendre. Le voilà comblé d’un soulagement infini. Surtout quand on lui promet des sucreries.

-Que fait-on encore ici ?! Go ! Par ici la sortie !

Le fée s’élance sans plus attendre, le parquet grinçant loin de le surprendre. Vu la saleté qui règne ici, tout du sol au plafond doit être pourri. Il laisse tout de même soin à Jewell d’ouvrir les portes. Sait-on jamais que derrière le bois un piège les emportes. Tout cela n’est point de la lâcheté. Juste une question d’efficacité. Pourtant son orgueil de mâle fée est vexé, car Jewell doute de son efficacité. Profondément outré, il passera premier !

-Ce n’est pas comme si j’avais le choix ! Ne restons pas là, allez viens suis moi !

Le regard perçant et la truffe au vent, Romuald prit donc fièrement les devants. La démarche héroïque, le port athlétique, face aux araignées il peine pourtant à rester stoïque. Les fils qui pendent du plafond et leurs habitants, ne demandent qu’à s’installer dans ses cheveux brillants. L’effroi parcourt son échine. Quand en plus l’orgue s’anime. Il n’a vraiment pas bonne mine. Cette maison est crime. Romuald se retrouve ainsi totalement tétanisé, et c’est vers Jewell qu’il lance un regard désespéré. Le silence s’abat pourtant sur eux, mais Romuald sait que c’est trop heureux.

-Quelque chose me dit qu’il ne faut pas trainer ici ! Prenons un de ces escaliers et filons d’ici.

Il a du nez le jeune fée. Car une armée de morts affamés par la vie, jaillit des fenêtres pour s’abattre sur lui. Et ce à peine le pied posé. Une vision d’effroi. Une terreur primale. Une humeur en émoi. Une pensée tombale. Ainsi fut donc transi l’esprit peu aguerri du plus pathétique des guerriers féeriques. Par chance la mélopée vibrante parvient à masquer son cri d’épouvante. Car l’armée des ténèbres valsait désormais… Et Romuald hébété en restait bouche bée. A coup sûr pour les sortir de cet endroit, c’est Jewell qui allait devoir faire un choix.



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Jewell L. Sans-Terre

Jewell L. Sans-Terre

Enfant de : Fils du Prince Jean

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptySam 12 Oct - 17:39


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Romuald + Jewell
Who you gonna call ? Not me...




Une fois les portes ouvertes, avec l'aspect de la salle il y avait de quoi finir vert. La pièce était fort cossue et agréable à toute mirette qui aurait l'audace de s'y perdre. Néanmoins, les toiles et leurs hôtes me semblaient bien terrifiantes lorsqu'elles décidaient de descendre de leurs cadres. Je n'avais jamais été fan de ces Arachnés, bien que ne pouvant que valoriser leur travail acharné. Il fallait dire qu'il en fallait du courage pour recouvrir une pièce aussi large d'autant de toiles. Ce qui me stoppe dans un premier temps et qui transperce le courage qui me sert de voile, c'est cette musique aux notes discordantes. Mon courage fondant comme neige face à des flammèches ardentes. Je regarde éberlué cette pièce, l'embrasse d'un regard aussi perçant que celui d'un rapace. Mon regard croise celui du fé. Notre rapidité à fuir cette horreur sera sans doute notre seul trophée. La musique se stoppe d'un coup, le silence plane si on oublie le cri au loin d'un hibou. Puis, alors que tout le monde retenait son souffle dans l'attente d'une suite -car ça ne pouvait pas être la fin-, les fenêtres s'ouvrent dans un claquement sec pouvant mettre le plus courageux des héros en fuite. Des ouvertures s'échappent spectres et démons, Romuald se trouvait dans mon dos proche de moi tel un GRAND caneton. Réfléchir, il fallait trouver la solution et ne pas fléchir. Les esprits dégageaient froid et glace en nous frôlant de toute part. Nous avions affaire a une sarabande maléfique que certains pourraient caractériser d'art. J'attrapais la main du fé dans la mienne, me plaçant face à lui dans une posture qui semblait dire « ais confiance prend ma main dans la tienne ».

« Je t'ai dis qu'on en sortira entier, quand on en aura finit tu pourras être fier. Donne moi la main, tu verras que ce ne sera pas vain. »


C'est ainsi que commença la valse diabolique parmi les danseurs d'outre-monde. Au son de l'orgue se commence une danse vagabonde. Un deux trois, et ainsi remontent mes souvenirs d'autrefois. C'est ainsi que nous traversons la salle, dépêchons-nous avant que les dits esprits se découvrent une fringale. Arrivé au niveau de l'orgue se révèle à moi une ombre se profilant jusqu'à nos jambes flageolantes, alors que le banc se retrouve vide de toute présence ainsi pour comprendre il ne faut pas être voyante, la main du fé dans la mienne alors qu'une expression de terreur se fait sur mon visage, je l'entraîne dans mon sillage. Direction la porte la plus proche, ce sera celle de gauche mais aucun choix n'est gravé dans la roche. Je m'arrête donc devant la porte haletant. La poignée dans la main je sens mon cœur pulsant, remuant, rampant. Saurons-nous trouver la sortie ? Ou sommes nous condamnés à perdre la vie ?






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Romuald LeFay

Romuald LeFay

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptyLun 14 Oct - 15:55




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Romuald était tétanisé par la peur. La montée en puissance soudaine de la mélodie de l’orgue avait explosé en un chœur de voix funestes venu de partout et nulle part, libérant une nuée de spectres vengeurs qui les avaient pris pour cible. Il avait fallu que Jewell se plante devant lui pour réussir à récupérer un peu de l’attention du jeune fée qui était tremblant et frissonnant dans son armure. Il avait regardé son colocataire hébété, l’air parfaitement stupide alors que ce dernier se saisit de sa main et lui souffle des paroles dont il rate la moitié des mots tant ses neurones au fuit vers d’autre lieux. Le couple de valseur s’était ainsi mêlé aux fantômes de plus en plus tangibles, virevoltant au son de cette marche funèbre. Romuald s’était bien sûr laisser guider tout du long, ne comprenant plus grand-chose à cet endroit de malheur, se recroquevillant sur lui-même dès qu’il passait un peu trop près de quelques fantômes. Il le suit ainsi, de manière totalement mécanique, grimpant l’escalier de gauche jusqu’à quitter la salle de bal pour une autre, le soulagement ne se faisant chez le fée que quand il n’entends plus la musique de cette danse funèbre qui a failli les emporter.

-Oh bon sang mais c’est quoi cette maison ?! Je refuse d’aller plus loin !

Et il est prêt à tenir parole et camper ici. Il ne plaisante  pas. Du moins jusqu’à ce que son cerveau ne constate que la salle dans laquelle ils sont entrés est encore moins accueillantes que la précédentes. Tout est noir ici. Ca sent la poussière et le rance. Comme si rien ne permettait d’aérer cette pièce. Pas la moindre fenêtre, pas le moindre rai de lumière pâle et doré pour les rassurer. L’odeur du bois vermoulu lui indique même que le plancher doit être un repaire à thermite. Il frissonne au son du bois qu’on grignote et se voit déjà traverser le plancher dans un crac disgracieux qui résonne dans sa tête. Instinctivement le voilà à nouveau qui s’est accroché à Jewell, sentant le contact chaud de sa peau, se retenant de planter ses doigts tels des griffes. La panique est telle depuis qu’ils sont entrés dans cette maison maudite que Romuald est persuadé que ses cheveux ont eu le temps de devenir aussi blanc que son teint cadavérique et que bientôt ses dents seront aussi grinçantes et bruyantes qu’une poignée de clou plongé dans mixer tant il doit les serrer pour ne pas hurler un cri d’agonie digne d'une banshee. Pourtant, peu à peu sa perception de tout ce qui l’entoure semble changer, tout devient flou, vacillant et Jewell lui-même disparait alors même qu’il n’a fait que cligner des yeux. A la place, il voit des guimauves rouge et aussi des bleues partout. Elles courent, elles volent, c'est magnifique ! Il a enfin atterri au paradis ! C’est comme cette fois où il a bu tellement de lait à la fraise au goût sucré et à l’odeur fruité  qu’il en a fait une overdose de sucre au point d’avoir quelques hallucinations. Combien en avait-il bu déjà ce jour-là ? Sihuit, peut-être. Ou quacinq. Dans ces eaux-là. A ce souvenir ses ailes viennent battre de manière frénétique, l’enveloppant de ce son aussi rassurant que la berceuse que lui chantait sa mère. De même, le mouvement de ses ailes, lève un petit courant d’air frais qui caresse sa peau. Mais malheureusement les guimauves ne restent pas avec lui alors qu’il tente quelques pas sur le parquet grinçant pour en saisir une, les sucreries s’évaporant dans une multitudes d’étincelles bariolés, allant du orange au vert, passant même par le violine et lui laissant un étrange gout de caramel sur les lèvres sans qu’il ne se l’explique. C’est affreux ! Qui donc s’amuse à faire exploser des guimauves innocente dans un bruit de feu d’artifice sans même lui laisser en gouter une seule !!! Son estomac se tord de douleur face à cet affront et un goût de bile vient finalement rendre sa langue pâteuse. C’est là que les vêtements surgissent, tel des spectres flottants autour de lui. Des papillons d’angoisses ont désormais pris place dans son ventre et lui chatouillent l’estomac de leurs ailes.

Voilà Romuald encerclé de pantalons, de chemises et de robes désormais. De vieux modèles tous démodés, parfois même invendable certainement tant les couleurs son criarde et preuve d’une incroyable faute de gout. Qui a cru intelligent de mettre de l’écossais avec du jaune moutarde ? Personne ne leur avait donc dit que le parme n’était plus tendance cette année ?! Où est donc passé le bleu roi qui donne si fière allure au lieu de ce bleu canrad ?!?! Et le vert feuille des fées ? Ses yeux se révulsent devant un tel spectacle, mais voilà que les vieux tissus flottant se jettent en avant sur lui tel des spectres hurlants. Une affreuse robe en velours chiffon va même jusqu’à s’enrouler autour de son cou et ensevelir la moitié de son visage, tentant de l’asphyxier et interrompant par la même occasion un hurlement de désespoir et de terreur. L’odeur des primevères envahi ses narines alors qu’il se débat et le contact rêche de la laine vieille et défraichi irrite son visage. Il aurait préféré de loin sentir la douceur de la soie coulant sous ses doigts. Alors il s'agite, griffe l'air, essayant de reprendre de l’air tandis qu’un vieux gout de naphtaline envahit sa bouche. Et alors que le fée pense son heure venue, voilà que toutes les robes disparaissent comme si elles n’avaient jamais existé, le laissant étendu par terre sur le sol dur, le souffle haletant et les yeux révulsés, convulsant autant que si il avait senti l’odeur des guimauve rôti à la broche. Mais en pire en fait. Il voudrait se rouler en boule sur le sol et ne plus bouger mais c’est difficile de se rouler en boule quand on porte une armure qui cliquette à chaque petit mouvement.

-JEWELL !!! REVIENS ICI !

Il avait pourtant promis de ne pas l’abandonner là-dedans. Mais à son cri seul le silence répond dans un premier temps. Puis il entend des murmures, des chuchotements qui le font trembler d’angoisse, le poussant à se relever en hâte et à partir en courant jusqu’à ce qu’il rentre de plein fouet dans un des murs de la salle. Des éléphants roses dansent soudain devant ses yeux, sa tête tourne et le gout du sang atterrit sur sa langue en constatant qu’il s’est fendu la lèvre. Le tout accompagné par le doux gazouillis des oiseaux plutôt qui couvrent un instant les voix angoissantes et caverneuses qui enflent crescendo, oppressantes. Il se raccroche comme il peut à un meuble, la démarche encore vacillante du choc lourd contre le mur. Heureusement qu’il portait une armure sinon … il aurait pu se casser le nez et les dents et être défiguré à vie. Cette simple pensé suffit à lui laisser un gout des plus amers. Retenant quelques larmes de terreur, il continu d’avancer, essayant de retrouver Jewell dans cette sombre pièce, essayant de ne penser à rien ni à ce qui se dissimule dans toutes ces ombres car sinon il serait de nouveau paralysé sur place. Avançant de manière plus prudente, bras tendu en avant tel un zombi qui n’aurait pas goûté la chair fraiche depuis longtemps, il finit par entrer en contact avec quelque chose de vaguement plus humanoïde que les meubles et les murs croisés jusqu’à maintenant. Etait-ce Jewell ? Il finit en tout cas à force de tâtonnement par reconnaitre la tignasse ébouriffé mais relativement soyeuse de son compagnon de chambre. Mais à peine le soulagement le gagnait-il qu’il sentit une masse humide s’abattre sur lui, atterrissant sur sa tête, sentant l'eau s'insinuer et se glisser le long de son dos et de son visage, s’entendant hurler à la mort avant même de complétement réaliser ce qui lui arrivait et de se débattre en tout sens.

-Mes cheveux !!! Regarde mes cheveux !!! C'est un désastre !!! Un désastre te dis-je !!! Je ne me sens pas bien, j'ai la tête qui tourne... je crois que je...

Sa voix mourut alors que sa vue se couvrait de tâches grises, sa tête lui tournant de plus en plus. Romuald était à deux doigts de tourner de l’œil, il n’y avait aucun doute, mais prit d’un éclair de lucidité, il farfouilla les poches du marin en short, en sortant une confiserie qu’il se dépêcha de croquer et d’avaler, savourant la douceur sucré et réconfortante du chocolat avec délice. Le chocolat il n’y avait que ça de vrai et Jewell avait toujours des barres sur lui. Et le sucre était indispensable pour le remettre sur pied, Jewell le savait. Alors il lui pardonnerait sans doute ses manières peu délicates. C’était toujours préférable que de le voir tourner de l’œil et de devoir trainer son corps inconscient et alourdi par son armure tout le reste du manoir.

-Sortons d’ici s’il te plait… je t’en supplie !!!

Attrapant ce qu’il espérait être bel et bien Jewell, il reparti vers l’un des murs, longeant ce dernier en espérant trouver une porte, guidé par le contact froid de la pierre.





Recap:
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Jewell L. Sans-Terre

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MessageSujet: Re: Show me your teeth - Jewy & Roro    Show me your teeth - Jewy & Roro  EmptyLun 14 Oct - 20:21


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Romuald + Jewell
Who you gonna call ? Not me...




J'avais fais comme si rien n'avait d'importance. Comme si je ne sentais pas la texture vaporeuse et glacée des spectres autour de moi, comme si je n'entendais pas la cacophonie discordante de l'orgue, j'avais plongé mon regard dans celui bleuté du fé. Nous avions dansés, la main de l'un dans celle de l'autre. Concentré comme je l'étais, je me sentais prêt à affronter l'armée des ténèbres qui virevoltaient dans cette pièce. La différence entre Ash et ma petite personne... C'est que je n'avais pas de tronçonneuse vrombissante à disposition. Nous étions entrés dans la salle suivante. Sans doute sans fenêtres, si on comptait que aucune lumière jaunâtre dûe à la lune n'éclairait l'endroit. Il y faisait noir. Un chat n'y retrouverait pas sa portée ! Je tournais la tête vers la voix de Romuald.

« Oh... Je pense que tu risques de vite aller plus loin, sinon on risque de rester coincés dedans encore une paire de temps. »


Une odeur âcre de renfermé me sauta tout à coup à la gorge. Je crois que j'aurais pu en avoir des hauts le cœur. L'acidité de la bile me remontais déjà dans la gorge, picotant et brûlant là où elle le pouvait, me faisant toussoter. J'étais très sensible aux odeurs. Je plissais les yeux, à la recherche d'une toute petite source de lumière me permettant de distinguer les contours des objets, mais rien... Rien du tout... Ma main se posa sur la surface dure du mur. Je pouvais sentir sous mes doigts le bois irrégulier et garnis d'échardes de bois. Un craquement me fit sursauter et échapper un sifflement digne d'un chat. Je secouais la tête, me tournant vers le poids que je sentais sur mon épaule.

« Désolé Roro, tu m'as surpris ! Je crois que le fait de ne rien voir me met à cran. »


C'était comme si ma voix était parcourue d’échos, d'un milliers de voix reprenant la fin de chacunes de mes syllabes. Au loin, j'entendais les bruits d'une fête, des éclats de rires, des chants, de la vaisselle... Et soudain, une odeur qui me fait reculer, portant les mains à mon nez, le teint pâle, livide et cireux. C'était... Une odeur bien étrange, frelaté. L'odeur doucereuse, rance et prégnante de la pêche pourrie. Un son me fait dresser l'oreille, une voix, qui soudain se retrouve toute proche de mon oreille. Le souffle me fait sursauter, faisant se dresser quelques poils sur mes bras. La bonne vieille chaire de poule était de la partie.

« Jewell... Jewell... Jewell. Toujours aussi paumé à ce que je vois. »


Alors que tout était sombre, son corps se détachait de l'obscurité, comme si elle était une source de lumière à elle toute seule. Habillée de son habituelle robe violette, ses lèvres étaient aussi rouges que la dernière fois. Son sourire dévoila des dents blanches... Incroyablement blanches... Trop blanches. Je lui lançais un regard noir, un grognement s'échappant de ma gorge, je jouais les fiers, mais je sentais tout au plus profond de moi ce même sentiment de frayeur qui me secouais à chaque instant. Je me souvenais... De son odeur épicée... Que je détestais cette odeur...

« Oh ! Ça alors ! Que me vaut la visite de la salope des noëls passés ? On est pourtant pas à la bonne saison, tu es en avance. »


Un son, son rire. Avant j'aurais tué pour l'entendre, aujourd'hui, il ne me donnait rien de plus que la nausée. J'aurais pu rentrer dans le mur, derrière moi, je l'aurais fais sans soucis, le plancher craquelait. Elle s'avançait. J'entendais le son de ses foutus talons sur le plancher. Je fermais fort les yeux. J'aurais pu m'en fendre les paupières. Très vite, des points lumineux rouge et jaunes apparurent dans mon champ de vision.

« Mon pauvre Jewell, tu ne le sais pas ? Je suis la seule a avoir voulu m'afficher avec quelqu'un comme toi. Sans moi... Désolée de te dire ça comme ça, mais tu ne serais pas grand chose. Tu serais seul... Seul. Tout seul. »

Je serrais les poings si fort, imprimant de belles lunes rouges sur mes paumes, non... Non je n'étais pas voué à la solitude. Je n'étais plus voué à la solitude. Elle n'était plus mon monde, et elle ne le serait plus jamais. Oh oui... Je ne laisserai plus personne me passer le collier au cou. Je me mordis l'intérieur de la bouche pour ne pas me jeter sur cette... Chose ? Peut importe ce que c'était... ça ne pouvait pas être Lizzie, elle était bien loin d'ici. Je sentis dans ma bouche le goût sucré et métallique du sang. Ça avait quelque chose de rassurant. J'avais pansé mes blessures dans mon coin, et je me sentais presque prêt à affronter à nouveau ce monde après la manière dont elle m'avait mit à terre. Je vis alors rouge, un regard noir et assassin foudroya la donzelle qui, toutes ces années, m'avais fais croire que l'amour c'était qu'un vulgaire truc qui nécessitait de se mettre à plat ventre, et de se laisser fouler du pied sans arrêt. L'amour... C'était et ça ne serait jamais ça. Une main vint jouer dans ma tignasse avec précipitation, mais néanmoins douceur, ne m'arrachant qu'un cheveux, la chance ! Me faisant sursauter à nouveau. Je parvins néanmoins à ravaler un feulement juste à temps, comprenant aux sons des cliquetis entêtants à qui appartenait la dite main. Je me retournais vers l'illusion, qui avait levé le camp, bon débarras. Alors... Pourquoi cette pointe glacée fichée dans mon cœur ne fondait-elle pas ? Je me surpris à sentir quelque chose couler le long de ma joue, qu'était-ce donc ? Ce ne fut que quand je remarquais qu'il n'y avait que deux sillons que je compris. Un hurlement à ma gauche me ramena bien vite au présent. Je venais sans doute de perdre trois points d'auditions. Avec Romuald dans ma vie... J'allais sans doute finir sourd plus tôt que prévus. Je trouvais et attrapais le visage du fé entre mes mains, sa peau était glacée, avant que mes mains ne remontent pour effleurer sa chevelure digne d'un prince, rien qui ne puisse le décoiffer, j'avais pas envie de me prendre une patate non plus. Il dégageait une forte odeur de fraise un truc qui restait vraiment en tête, vraiment caractéristique, mêlé à la fragrance presque chimique de son gel coiffant dont il paraît ses cheveux. Pétales de rose et Primevère, disait la boîte, moi j'en doutais fortement !

« Hey... Hey... Romuald ! RORO ! Écoute moi ! Tes cheveux sont secs. C'est rien du tout, d'accord je... C'est cette foutue salle qui joue avec nos nerfs... »

Je sentis quelque chose de chaud, une main sans doute triffouiller dans la poche de mon short, me faisant hoqueter de surprise, le visage tournant au rouge tomate quand je compris à qui appartenait ces doigts. Je déglutis, tentant de masquer mon trouble, heureusement que dans le noir... Mon visage pourpre était masqué à sa vue. Je mis un instant à reprendre mes esprits, relevant le nez en entendant sa voix. Il n'y avait plus d'odeur de pêche, ne restant que cette odeur de vieille chose oublié, les échos de la fête me paraissant d'un coup très très loin... Voir disparus. J'attrapais un bonbon en gélatine dans mon sac, le gobant, le sucré et ce petit goût de caramel eut le don de me réconforter, un peu. Essuyant mes yeux et essayant de faire comme si de rien n'était, me laissant traîner. Dans le noir... Les dernières larmes de rages succédèrent aux autres, puis se fut finit.

« Oui... Sortons. »

Ma voix s'était brisé, et je me mordais la lèvre, ce que je pouvais être ridicule... Oui... Un bel idiot. Mes mains rencontrèrent finalement une porte, je l'ouvris dans la volée, protégeant mes yeux de cette lumière jaune pâle et  agressive.

« J'ai trouvé, viens... Quittons cet endroit... Et vite... »


Je me retournais finalement vers lui, les yeux soudain gros comme deux soucoupes lorsque je l'apperçu

« Mais... Tu.. Je... Comment tu t'es fait ça ?! »


Une grimace m'échappa malgré tout, alors que je dénouais le petit bout de tissu servant de foulard à ma tenue, lui posant délicatement sur la lèvre.

« C'est pas grand chose... ça guérit bien ! ça saigne beaucoup mais d'ici trois jours t'auras plus rien. Crois en le spécialiste. Je suis vraiment désolé, Roro, de t'imposer tout ça. Vraiment... »

(c) princessecapricieuse
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