I Need a Hero !

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

Il était une fois, dans un royaume fort fort lointain, un roi et une reine qui donnèrent naissance à une ravissante petite princesse. Le peuple alentours était en liesse. Mais une sorcière passa par là et l'enferma dans une tour qui se dressait, sans escalier ni porte, sans autre ouverture qu'une minuscule fenêtre tout en haut, l’obligeant ainsi à attendre l’arrivée de son vaillant prince charmant ! Romuald LeFay ! Car ce fut lui qui entreprit le périlleux voyage à travers vents polaires et déserts, chevauchant des jours et nuits, risquant jusqu’à sa vie pour gagner l’antre du dragon maudit ! Car il était le plus brave -et qu’il le valait bien- de tout l’ile. Il était le seul à pouvoir la délivrer. Lui seul, grimperait vers la plus haute salle de la plus haute tour, puis chez la princesse entrerait pour enfin l’emmener avec lui de l’autre côté du pont dans le royaume magique d’Auradon et…

Non, non Romuald ne se faisait pas un film de cette journée, absolument pas ! Il faisait ce que son père lui avait toujours appris pour atteindre ses objectifs, il visualisait ! Cette journée, c’était la sienne. C’était comme un rêve, une illusion qui, lentement, se solidifie, se matérialise. Comme si sa vie antérieure avait été entourée d’un voile flou qui commençait enfin à se soulever. Ce voyage, cette quête, il s’y était préparé depuis des années. Depuis que son père lui avait mis sa première épée dans les mains. Tout était parfaitement établi et détaillé dans son esprit. La scène parfaite et mémorable se jouait en répétition sous ses paupières, dansaient dans sa tête, s’entrechoquait entre tous ses désirs et ses souvenirs. Cette journée, c’était la sienne. Tous les élèves de l’île de avaient finalement été informé qu’ils étaient autorisé à partir pour Auradon. Et aujourd’hui c’était le jour du grand départ pour lui et Ronce. Mais avant de pouvoir monter dans le bus scolaire il devait s’assurer qu’une personne en particulier allait également venir avec eux. Govrie. Depuis qu’il avait fait connaissance de la jeune fille, il était devenu de son devoir de jouer le valeureux et brave chevalier blanc au brushing impeccable. Alors il avait confié ses quelques affaires à sa jeune sœur, hésité à enfiler la vieille armure de son père et au final laissé Chip se glisser dans la poche de sa veste avant de s’élancer avec bravoure à l’assaut du repère de mère Gothel, grimpant avec discrétion jusqu’à la petite fenêtre de la chambre de son amie.

Et tout en escaladant, il s’imaginait une odeur de soufre âcre mais lourde qui refléterait la fade misère du lieu, de celle qu’exaltent des roches noires et volcaniques ou des ruines sombres et suintantes de vapeur. Il s’imagine tout ça comme si c’était la preuve même de cette réalité, de cette chimère sur le point de se réaliser. Il ne voulait rien rater, il ne voulait rien oublier. Il voulait tout éprouver, tout ressentir pour mieux le rapporter dans les moindres détails dans une page du journal de ses récits héroïques. La lourdeur de ses pas sur le bitume noir et les escaliers escarpés. Quelle tristesse quand même qu’il n’ait pas les battements ondoyants d’une belle cape vermeille contre le dos de son plastron pour l’accompagner ni même son épée fièrement rangée dans son fourreau, tout contre sa cuisse. Mais qu’à cela ne tienne il s’en contentera et n’émoussera en rien la hardiesse qui lui remplit l'âme, cet égo qui gonfle mais plus que tout, ce sourire qui fend ses lèvres. Bon certes, il n'avait croisé nul dragon à occire –mais c'était pas son brushing qui allait s'en plaindre tandis qu’il signale discrètement sa présence à la fenêtre.

-Govrie ? Tu es-là ?

Enfant de : Fille de Mère Gothel

Cette journée n'en finira plus, déjà qu'elle avait mal commencer, la veille elle avait apprit que ça serait le jour de départ pour tout les enfants de l'île vers Auradon, du moins ceux qui le désirait un autobus attendrait au pont. Mais jamais elle n'eut l'autorisation de sortir, jamais sa mère lui donnerait celle de quitter pour le pays des héros. Alors elle avait passer une nuit blanche à regarder le pont et a se permettre un rêve ou deux d'une vie meilleure. Celle où enfin elle connaîtrait l'école, qu'elle suivrait son seul ami, peut-être même qu'elle pourrait en avoir d'autre, elle pourrait même étudier ses cours, elle aurait des cours ! Le lendemain, elle avait bien tenté de demander a nouveau l'autorisation de sortie, mais avant même qu'elle eu terminée sa phrase sa mère dans un cri de rage, lui avait pris le bras si fort qu'elle lui avait laissée une marque et était partie en claquant la porte, là c'est certains elle serait privée de repas ce soir.

Elle mit un temps a se remettre du drame de la dispute, chaque fois c'était ainsi, elle osait demander et le plus infime espoir venait s'écroulait, elle ne savait même pas pourquoi elle demandait, pourquoi elle se faisait autant d'idée, maintenant elle avait mal au bras et avait une envie folle de pleurer, totalement démoraliser, ça n'aurait rien changer de toute façon, en plus, sa mère a mis tout un bordel dans la cuisine. Nettoyant le tout, elle se coupa le doigt avec un morceaux d'assiette, se cogna la tête sur le dessous de la table son doigt dans entre ses lèvres afin de l'empêcher de saigner ce qui provoqua toutes ses larmes retenus qui ne put que couler, elle n'arrivait plus a les retenir et du s'arrêter quelques minutes. Finissant son ménage en reniflant, elle se rendit à l'évidence, il ne resterait plus que les délinquant sur l'île à ses côtés la nuit, une chose de plus qu'elle ne pourra plus faire, ce n'était pas vraiment elle la plus ''mauvaise fille'' et sortir la nuit devenait réellement dangereux.

Donc pour sa journée, il lui restait laver le linge, laver les planchers, les fenêtres, une vrai cendrillon quoique elle, elle pouvait sortir au moins. C'est en se cognant le pied, pleurant une nouvelle fois, qu'elle jeta le tout au sol, pour s'enfermer dans sa chambre, sa mère ne se rendrait même pas compte que le ménage n'est pas encore fait. Malheureuse, démoraliser, Govrie se laissa tomber sur son lit, se roulant dans la mince couverture qu'elle avait, laissant libre cours a sa tristesse. C'est au bout de plusieurs minutes qu'elle sombras dans un sommeil difficile, elle n'entendit même pas une voix l'appeler, prise dans un de ses nombreux cauchemars les sourcils froncer et le front en sueur, sa tête se promenant d'un côté à l'autre. Sa douleur se répercutait même dans son sommeil.

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

-Govrie ?!

Il avait renouvelé son appel discret, n’obtenant une fois encore que le silence pour toute réponse. Allons bon. Etait-elle là au moins ? Elle n’avait quand même pas osé s’enfuir sans lui ?! Un cri d’agonie s’échappa de ses lèvres à cette simple pensée. Nooooon, sa précieuse journée, son grand moment de gloire, gâché, détruit, perdu ! C’était une catastrophe ! Un désastre ! C’était... c’était... c’était l'effondrement du château de cartes qu’il avait passé dix ans à construire ! Tout s'effondre ! C'est l'enfer et la damnation ! Voilà que sa vie part en ruines ! Elle se décompose, se consume au gré de cette horreur ! Tout est en lambeaux, tout est fichu… Romuald en avait le souffle coupé. Mais avant de se laisser gagner complètement par toute panique et tout désespoir, Romuald se décida quand même à approcher son nez de la fenêtre pour essayer d’apercevoir l’intérieur de la chambre. Savait-on jamais… même si il se demandait où diable où la pauvre Govrie était bien passé ? Plissant le nez et les yeux du mieux possible –mais pas trop quand même parce que ça pouvait donner des rides et qu’il n’avait pas la peau totalement parfaite des fées- il n’arrive pourtant pas à distinguer grand-chose d’autre qu’une boule de couverture. Bon il n’avait pas du tout prévu ça dans ses plans de sauvetage ! Diantre que faire. C’est que ça ne lui convient pas du tout tout ça. Tant d’effort pour rien ? Non il ne peut pas l’accepter. Il va devoir entrer et essayer de chercher dans la demeure. Tant pis si mère Gothel le découvre ! Finalement il l’aura son dragon à occire, et sans péril pour son brushing !

Govrie lui avait bien expliqué qu’elle pouvait s’échapper chaque nuit par sa fenêtre. Restait donc à voir si Romuald pouvait faire de même pour rentrer. Bon ce n’était pas très classe, ni très chevaleresque d’entrée par effraction ainsi mais bon c’était pour le bien d’une demoiselle en détresse et d’une amie alors il avait le droit ! Il essaya de se glisser par la fenêtre en silence et le plus discrètement possible, mais une chose était sûr c’était que Romuald n’était et ne serait certainement jamais un maître cambrioleur. Il manqua plusieurs fois de se casser la figure et au final il se félicita même de n’avoir pas mis l’armure de son père. A tous les coups il aurait fait un boucan d’enfer et en plus il aurait été capable de se retrouver coincé de la plus ridicule des manières qui soit pour un digne fée comme lui. Oh non c’était bien trop horrible rien qu’à l’imaginer. Finalement il arrive à entrer dans la pièce sans grâce aucune. Les lames du parquet poussant soudain plusieurs gémissement sous son poids, déclenchant un frisson d’angoisse qui remonte le long de son dos et le fige sur place. Son cœur rate un battement alors que, paradoxalement, le sang claque plus vite à ses tempes. Il doit y avoir un souci, une erreur, une explication logique et plausible au fait que Govrie ne soit pas là et ne réponde. Mère Gothel ne va pas lui tomber dessus non, il va réussir son sauvetage et emmener la jeune fille avec lui pour prendre ce bus vers la liberté. Oui il fallait qu’il visualise et qu’il pense à ses objectifs c’était le plus important. Son père serait fier de lui et il ferait bonne impression. Alors il renouvela son appel à voix basse.

-Hey Govrie ! Tu es là ? … C’est Romuald.

Bon il n’a plus qu’à s’approcher du lit et voir où elle peut se cacher ici avant de peut-être descendre et risquer de croiser le dragon des lieux.

Enfant de : Fille de Mère Gothel

Elle faisait son pire mauvais rêve depuis des jours, celui où elle voyait un autobus quitter l'île avec tous les enfants et qu'il ne resterait qu'elle parmi les adultes, elle resterait enfermé toute sa vie dans cette maison horrible a nettoyer tandis que la vie allait de mieux en mieux de l'autre côté du pont. C'était tellement déprimant, elle rêvait que sa mère la surprenait essayer de quitter et s'en suit une rage des plus folles qu'elle ai jamais vu. Son corps se mit a trembler légèrement, ses yeux bougeait de droite a gauche comme sa tête, la sueur perlait sur son front. Un bruit de craquement retentit dans sa chambre, son cauchemar prenait vie, elle se réveilla en hurlant, se levant droite comme un ''I'', un morceaux de bois en main qu'elle lança en direction de la provenance du bruit. Écraser au mur, elle espérait que son arme de fortune ai atteint sa cible, elle avait eu tout le temps du monde pour pratiquer ses lancés, son coeur cognait tellement fort dans sa poitrine qu'elle se demandait s'il n'allait pas exploser.

La main sur la poitrine, ses yeux retrouvant leur visions moins brouiller, elle remarqua une silhouette sur le bord de sa fenêtre, une silhouette qu'elle connaissait que trop bien. Réalisant ce qu'elle venait de faire, elle sautilla en dehors de son matelas pour voir s'il n'avait rien, manquait plus qu'elle blesse le seul ami qu'elle avait.

- Tu as rien ?? Pour la peine elle le frappe sur le bras. Tu es malade de venir ici ?? Elle continua de martelé son bras. Tu es supposer être dans l'autobus, tu veux qu'elle t'enferme aussi ???

Oui, Govrie était fâcher, il était supposé être avec les autres VK, pas ici à venir lui faire ses adieux, il rendait les choses plus difficile pour la jeune fille, c'était sans coeur de sa part. Elel se dirigea a nouveau vers son lit, prenant place assis, la tête entre les mains retenant ses larmes. Elle avait essayer de sourire, mais elle perdait tout, son petit boulot au restaurant, Uma étant partie. Son meilleur ami allait prendre le bus, lui resterait a se faire mauvaise pour être avec les derniers restant sur l'ile.

- Va-t-en, c'est déjà assez dur de vous voir quitter, pourquoi tu es venu enfoncer le couteau ??

Maintenant elle pleurait.

Enfant de : fils de Roland LeFay & Fée Dragée

-Aïe !!! Non mais c’est bon arrête je me rends !

Une seconde, Romuald était à moitié penché à travers la fenêtre puis il avait lâché prise et … s’était redressé des plus maladroitement sur le parquet du grenier. Et soudain PAF. Un cri, mélangé à son propre gémissement de douleur alors qu’il subissait la plus honteuse des agressions sous la forme d’un gros bâton venant frapper en plein sur son arcade sourcilière, ouvrant une légère plaie sur sa peau délicate. Il était offusqué, sincèrement. Et il ne savait plus quoi dire. C’était lâche de la part de mère Gothel et de Govrie de le piéger ainsi alors qu’il venait simplement secourir une amie. Comment osait-on frapper ainsi sans sommation ?! Il n’y a avait que les Gaston pour faire ça. Protégeant son magnifique visage et sa tête de ses mains, recroquevillé contre le rebord de la fenêtre, Romuald osa enfin un nouveau regard dans la pièce. Bon finalement Govrie semblait seule… Il lui semblait en tout cas distinguer la vague silhouette de la jeune fille sur le lit. C’était donc elle qui avait essayé de le tuer ainsi ?! Mais pourquoi ?! Et pourquoi ne lui avait-elle-même pas répondu ?! Par prudence tout de même il recula légèrement plus contre la fenêtre en la voyant finalement arriver sur lui.

-Tu as rien ?? Tu es malade de venir ici ??

Oh mais il rêvait là ? Non, non elle lui criait bien dessus alors qu’il était venu exprès pour elle afin de la sauver de cet affreux endroit et lui offrir la chance de s’enfuir !!! Et en plus voilà qu’elle le frappait de nouveau !!! Romuald eut alors un air outré ! Non mais quelle goujate ! Elle le traitait bien mal ! Depuis quand les demoiselles en détresse venait ainsi passer à tabac leur prince sauveur ? Avait-elle idée des efforts qu’il avait dû fournir ?

-Maisarreeeeetejetediiiiiiis…

Il poussait des petits cris de douleur à chaque fois qu’elle venait frapper de nouveau son bras, écoutant les réprimandes de la jeune femme. Pourquoi diable pensait-elle que sa mère allait l’enfermer ici ? Elle exagérait ! Si vraiment sa mère avait été présente elle aurait déjà rappliqué face à tout le raffut qu’ils faisaient tous les deux. Elle avait complètement anéanti son entrée chevaleresque de toute façon. Alors qu'il attrapait finalement les mains de la demoiselle pour les éloignait de sa personne et inspirait à nouveau pour lui répondre avec un air pincé et vexé.

-STOOOP ! Mais ça va pas de réagir comme ça ?! Et si ta mère avait été là ?! Tu nous aurais fait repérer comme des novices !

Et puis, elle faisait des reproches durs... Le jour où sa mère surprendrait vraiment leurs manigances, il ne s'embêterait même pas avec des mots. Il enfoncerait la porte de cet endroit, embarquerait Govrie sur son dos comme un sac à patates et l'entraînerait très loin d'ici ! Pas question qu'elle recroise Gothel ! Et tant pis pour la sortie chevaleresque à laquelle il rêvait tant.

Elle s’éloigna finalement et repartit bouder sur son lit, laissant un soupir s’échapper des lèvres du demi-fée avant qu’il ne la suive et se laisse à son tour tomber sur le matelas grinçant. Il faut dire que le choc avec le morceau de bois l’avait plutôt sonné, sa tête lui faisait mal, et il se sentait encore légèrement tout étourdie. Et en plus il saignait !!!! Voilà, lui aussi il pouvait bouder ! Pff, c’était vraiment réussie. Et en plus voilà que maintenant elle le chassait comme le plus vulgaire des intrus indésirables. Il manqua s’étrangler un instant avant que finalement son visage se décompose, soudain parfaitement horrifié. Elle pleurait… ELLE PLEURAIT… Oh mon dieu voilà qu’il l’avait fait pleurer comme un misérable. Qu’est-ce qu’on allait dire de lui ?! Qu’est-ce que le roi Ben allait penser de lui si il apprenait qu’il avait fait pleurer une pauvre fille maltraitée et sans défense ? Et si on l’empêchait de partir finalement. C’était une catastrophe…

-Mais… mais mais… mais non !

Il tenta de ravaler un mince filet d’air, son joli teint ayant perdu plus de couleur en cet instant qu’une vieille photo jaunie par le soleil. Il posa une main qu’il voulait réconfortante sur son épaule avant de souffler.

-Mais je ne suis rien venu enfoncer du tout ! Bon à part peut-être la porte ou la fenêtre si vraiment tu t'obstines ... mais ça laisse des bleus tu sais ! Dire que j’étais venu te chercher pour que tu viennes avec moi avant que tu n’essayes de m’assommer… c'est raté...

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Il faisait la paire, s'engueuler pour une raison non valable, elle eu peur et lui parce qu'elle la tapait, quelle idée aussi de venir dans sa maison sans avertissement et sans se renseigner si sa mère était là. Il vint la rejoindre sur le lit, essayant maladroitement de s'excuser de la faire pleurer. Parfois ce duo était deux beaux imbécile qui ne se parlait pas avant d'agir, dans le fond, elle pensait qu'il venait lui dire au revoir et lui venait pour l’emmener avec lui. L'information mis plusieurs minutes a se rendre à son cerveau, a s'analyser parfaitement, c'est vrai qu'être deux à parler en même temps aide pas a se comprendre. Elle se remit debout d'un seul bond, la panique se lisant sur son visage, elle ne pouvait pas simplement partir ainsi, avait-elle le droit ? Si sa mère la retrouvait, si elle l'a voyait sur le chemin et l'attrapait, c'était quasiment impossible de quitter l'île.

- C'est impossible, elle va s'en douter, je lui est demander ce matin, je te dis pas la guerre après.

Elle se frotta le bras une nouvelle fois là où elle avait mal et se dirigea vers le panier de linge laisser ne travers du corridor, elle avait son ménage a terminer avant que sa mère ne rentre. Plus elle avançait, plus elle avait envie de le suivre, mais elle connaissait rien du monde, comment savoir quoi faire. Elle avait peur, en plus d'en être exciter. Mais la peur était un sentiment si fort et vilain, qu'elle prenait le dessus sur tout le reste.

- Je n'ai rien pour moi, aucun argent pour vivre, même pas de linge. Je peux pas quitter, comment je vais vivre.

Depuis le temps qu'elle vivait ici, sa mère lui donnait à peine de chose pour qu'elle soit habillée, propre et nourrit un minimum, elle n'avait pas froid ou faim, elle s'ennuyait pas, mais en dehors de la maison, elle aurait rien, même pas un sac avec des effets personnelles comme tous les autres enfants. Elle se retourna face a son ami, le regarda fixement, analysant le pour et le contre dans sa tête. Le pour, elle l'aurait lui donc serait protégé, le contre.... Elle n'en voyait pas, mais pas du tout. Doucement elle déposa sa charge au sol, respira un grand coup pour se donner du courage et pris sa décision. Elle allait essayer, elle eut peur en travaillant pour Uma au restaurant certaines nuits, mais finalement tout c'était bien dérouler, pourquoi est-ce que le pays des héros serait différent, ce ne sont pas des héros pour rien.

- J'espère pour toi que tu sais ce que tu fais, faut éviter de croiser ma mère. dit-elle avec le sourire.

Elle avait vécu 20 ans de sa vie enfermer, rêvant d'aventure, aujourd'hui l'occasion est trop belle et puis sa mère est de sortie, comme si l'univers lui disait d'y aller. Cette aventure est pour elle et elle en sera le héros, se dirigeant vers la porte d'entrée, elle l'ouvrit en grand et hésita a y mettre le pied dehors, jamais elle n'étais passée par la porte, ça avait quelques chose d'irréel.

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Impossible ??? Comment ça c’est impossible ? Elle avait l’air de croire qu’il n’était pas sérieux en plus de cela ! Bien sûr que si, il l'était ! A l'entendre parler de son affrontement avec sa mère, il n'était pas tout à fait sûr qu'elle ait compris le moment de gloire qu'ils allaient bientôt vivre ! A quel moment avait-il bien pu parler de demander l’autorisation dans tout cela ? Il n’était pas si stupide ! Comme si le chevalier ou le prince demandaient l’autorisation au dragon d’emmener la princesse avec eux ?! Ce n’est pas comme ça qu’on bâtissait les histoires et construisait sa carrière de héros ! Savait-elle ce que c'était de se retrouver ici et de se faire renvoyer comme le pire des voleurs pour lui ? L'inélégance même ! Le drame de sa vie ! Son moment de toute une vie brisé en une seconde. Etait-elle réellement son amie ? Il n’aurait jamais dû la laisser voir tous ses pirates, c'était une catastrophe ! Ronce avait eu tort !

-Mais tu ne m’écoutes pas !!! Tu crois vraiment que je me suis amusé à faire de l’escalade et à passer par ta fenêtre pour demander gentiment l’autorisation à ta mère ?!

Et au lieu de le suivre et de venir avec lui pour prendre le bus qui les emmènerait à Auradon -et qui ne les attendraient surement pas si ils étaient en retard !- voilà que Govrie partait s’occuper du linge sale et du ménage ?! Romuald n’allait pas tarder à mourir d’incompréhension ou d’une attaque des nerfs… il ne savait pas trop, la regardant avec un air encore plus estomaqué et outré que précédemment. En plus elle ne lui servait que de fausses excuses ! Bon certes il pouvait comprendre qu’elle ait peur de croiser sa mère. Il connaissait bien la peur, même si il préférait ne l’avouer à personne. On s'en rendait en général compte bien trop tôt à son goût. Mais pour le reste ? Qu’avait-elle à craindre d’Auradon ? Là où prince et princesses étaient réunis et ou les gentils leurs viendraient surement en aide ! C’était bien ça Auradon non ? Bon tant pis, il n’avait plus le choix et tant pis si elle se remettait à pleurer, son honneur serait entacher certes mais au moins ils seraient sauf tous les deux ! Aussi la prit-il par les épaules et la secoua frénétiquement.

-Govrie ! Govrie ! Govrie ! Mais tout ça ce sont des détails !!! On a une chance de se sauver d’ici ! Tu te rends comptes ! Mais je ne peux le faire sans ton aide. J'ai besoin de toi ! Si tu ne viens pas avec nous comment tu crois que sera ta vie ici ? Il faut fuiiiiir !!! Maintenant !!!

Il la relâcha finalement, prit sa tête entre ses mains et contre toute attente, commença à ramasser quelques affaires qui pourrait leurs être utiles et commença à rassembler un maigre sac pour la jeune fille qui semblait soudain aussi muette qu’immobile, lui faisant tourner le regard vers elle alors qu’il bataillait à décrocher un vieux rideau. Allait-elle pleurer de nouveau parce qu’il s’était montré plus brusque qu’à l’ordinaire ? Ou pire allait-elle encore le frapper ? Il avait une peau délicate qui marquait c’était vraiment fâcheux. Et soudain elle partit sans presque l’attendre vers la porte, pile au moment où le rideau lâchait enfin prise et retombait sur sa tête, l’engloutissant dans tous ses plis, le faisant se débattre plusieurs secondes pour retrouver la lumière. Diantre voilà que sa mission de sauvetage avait failli se terminer par lui périssant étouffer par un rideau ! Mère Gothel avait piégé la maison certainement, ils allaient devoir se montrer prudent ! Aussi s’élança-t-il vers la jeune fille avant qu’elle ne sorte, refermant doucement la porte.

-Attends ! Attends ! On ne peut pas sortir comme ça !!! Si on tombe sur ta mère elle te reconnaitra tout de suite ! Laisse-moi faire.

Il avait attrapé Govrie par le poignet, la ramenant vers sa chambre et vers le rideau assassin désormais à terre et vaincu. Il raconterait ce combat héroïque à sa petite sœur à n’en pas douter ! Mais d’abord il s’occupa à découper et déchirer le rideau en plusieurs pièces de tissus plus ou moins égales, commençant à en habiller Govrie, remontant les manches et nouant le rideau autour de ses bras, donnant un aspect bouffant, sortant finalement quelques vieilles bombes de peinture qu’il avait déniché, teintant ainsi les morceaux de rideaux restant de diverses couleurs, les ajoutant au fur et à mesure à la tenue de la jeune femme, s’improvisant presque couturier mais sans fil ni aiguille, jusqu’à ce que la jeune femme arbore un ensemble tellement bariolé et incongru qu’elle en était quasi méconnaissable. Mais quelque chose manquait encore et il ne savait pas quoi. Il examinait son amie une dernière fois, quand enfin il comprit, attrapant la bombe de peinture mauve, jetant un regard vers les cheveux de la jeune femme.

-Hmm… tu penses que… enfin on te reconnaitrait encore moins si on pouvait teindre tes cheveux tu sais ?

Romuald était artiste en camouflage. Il en était certain !

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Il fallait s’enfuir, il voulait que je le fasse, mais j’avais peur, c’était à y comprendre, dans le fond tout ce que je connais se retrouve entre ses murs. Je connais ce qui se trame a l’extérieur de par les journaux que ma chère génitrice ramène avec elle et laisse traîner sur le sol, une fois repartie. Je sais tout ce que les grands vilains, ont fait, qu’une guerre éclate parfois entre les pirates de Uma et d’autre qui se penses meilleures et je sais que Ben à autoriser les enfants de venir sur Auradon, ceux qui en ont marre de vivre dans les fautes de leurs parents, en ont marre de payer pour leurs stupidités. J’en faisais partie et j’avais pris ma décision, a quoi bon continuer de ramasser, me dirigeant vers la porte, je fus stoppe. Mes yeux devaient trahir ce que je ressentais, j’étais totalement perdu, n’était-il pas venu pour me chercher, quitter cet endroit infernal et là il me l’a refusé. Le suivant contre mon envie vers ma chambre, je vie le rideau de ma fenêtre au sol, un morceau de mur arracher gisait au sol, je dû grimacer en voyant le désastre, maintenant c’est certain qu’elle va se douter de quelque chose.

Mon ami dû me croire pantin, car il se mit à m’écarter les bras et les jambes et les positionné à son envie. Des morceaux du rideau prenait place sur mon corps, prenant la forme de pièce de vêtements, je me trouvais ridicule, comme si on m’avait joué une farce et j’étais déguiser en clown, mais il avait raison, c’était le meilleur déguisement. Certes on va surement me regarder de travers, par contre c’est le vêtement qui va attirer l’attention, pas la pauvre fille qui le porte, enfin je l’espère. Je me mis a toussée comme une dingue lorsqu’il se mit a asperger le vêtement de peinture, le spray se répandait dans l’air et le manque de circulation dans la pièce faisait un nuage autour de nous.

Je relevais la tête vers lui, le pointant du doigt prête a le réprimander pour cette idée idiote, lorsqu’il en sortie une encore pire. Mes cheveux ! Il veut teindre mes cheveux, je n’ose même pas toucher les siens et là monsieur qui se croit le héros du jour veut toucher à ma chevelure. Fermant la bouche, je fis un pas vers lui, tendu comme un ressort et je me mis a lever le ton sur mon pauvre ami.

- ROMUALD LEFAY, SI TU TOUCHE A MES CHEVEUX JE TE JURE DE RASER LES TIENS DANS TON SOMMEIL.

Fâcher je fis volte-face, pris un chapeau qui trainait là et me dirigeait une fois de plus par la porte, Il n’y avait personne aux alentours, c’était le moment de s’enfuir.

- Emmène-toi ! Lui crie ai-je voyant qu’il était encore à l’intérieur.

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Ca pouvait paraitre futile, mais réussir à passer incognito allait leur permettre de gagner du temps et surtout de courir moins de risque pour rejoindre le bus partant pour Auradon. Déjà qu’ils allaient sans doute devoir courir pour arriver à l’heure. Si Govrie l’avait suivi sans faire d’histoire au moins cela aurait été plus rapide et ils n’auraient pas perdu autant de temps. Du coup la mission camouflage était lancée. Romuald était loin d’être expert en couture, il aurait bien aimé ceci dit, mais son père aurait surement fait un infarctus de le voir se détourner de la chevalerie et des cours d’escrimes et de duel. Alors il avait appris à se battre. Néanmoins cela n’avait pas empêché le jeune fée de travailler un peu son sens de la mode et il avait une assez bonne idée de ce qu’il voulait pour rendre Govrie, absolument méconnaissable pour mère Gothel. Et plus son idée prenait forme et plus il se sentait frétiller les ailes d’excitation. Idéalement il aurait aimé passer plusieurs heures pour obtenir un travail des plus idéales mais malheureusement le temps leur était compté aussi Romuald du lutté contre son envie d’un relooking intégrale et intensif. Tout le monde ne pouvait pas présenter aussi parfaitement que lui, et l’île l’avait bien forcé à en faire son deuil de manière rapide et brutale.

Il finalisait son œuvre, teignant les morceaux de tissus de diverses couleurs vives. C’était l’élément essentiel de la tenue d’ailleurs, ce qui permettrait à coup sûr de détourner l’attention du visage de Govrie. Il fallait du peps, du flashie, et une touche de bon gout aussi. Oui, oui… Le but n’était pas d’habiller la jeune fille pour carnaval non plus. Le jeune fée était donc plein de frénésie, s’agitant de tout côté tel un vrai moustique, les ailles battantes malgré, lui ne se rendant absolument pas compte que son amie allait bientôt mourir d’asphyxie sous les vapeurs de teintures. C’était un détail après tout. Il avait tout de même fini par arrêter de l’arroser de peinture, faisant quelque pas en arrière pour admirer son chef d’œuvre, retenant un emblématique « Tou es magnifaïque ma chériiiiiie ! Tou es soubliiiime ! » qui n’était malheureusement pas de circonstance. Il aurait fallu encore bien du travail pour qu’il se sente libre d’invoquer Sainte Romistina ! Et puis un léger détail continuait de la préoccuper. Son travail n’était pas encore parfaitement abouti, il n’était pas encore assez expérimenté pour savoir déceler d’un coup d’œil LE détail comme les plus grandes marraines fées. Mais si quelqu’un s’attardait sur le visage de Govrie malgré sa nouvelle tenue, à coup sûr elle serait reconnue. Il fallait faire quelque chose pour sa chevelure. Il avait déjà levé la bombe à hauteur de sa tignasse, le doit armé tel une gâchette, prêt à faire feu, mais son amie s’était rué vers lui le doigt menaçant juste avant qu’il ne passe à l’attaque, le forçant à reculer d’un pas.

-ROMUALD LEFAY, SI TU TOUCHE A MES CHEVEUX JE TE JURE DE RASER LES TIENS DANS TON SOMMEIL

Cela eut le don de faire frissonner de terreur les ailes de Romuald alors qu’il retient de justesse un cri d'effroi digne d'un elfe pré-pubère prêt à s’échapper de ses lèvres. SES CHEVEUX ?! Voilà qu’elle veut s’attaquer à ses cheveux ? AU MEURTRE !!! AU SCANDALE !!! Il se sent défaillir le jeune fée rien qu’à cet idée et devient soudain encore plus blanc qu’un linge alors que des étoiles dansent devant ses yeux. Il ouvrit la bouche, la referma, leva un doigt, le rabaissa et recommença ces gestes une dizaine de fois sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Il était offusqué, sincèrement. Et il ne savait plus quoi dire... A l'idée de se retrouver comme un couillon sans plus le moindre cheveu sur la tête, il fut pris d'un second tournis... Govrie était rude, vraiment ! Elle mériterait bien qu’il l’abandonne ! Le cœur battant la chamade de terreur, il ne remarque même pas que Govrie s’est déjà détourné, n’étant ramené à la réalité que quand elle lui crie à nouveau dessus avec férocité, la tête couverte d’un chapeau si monstrueux que sa mâchoire s’en décrocha.

-AH NON !!!! NON !!! NON ! Il n’en est PAS QUESTION ! Tu es en train de ruiner tout mon travail ! ENLEVE MOI CETTE HORREUR TOUT DE SUITE ! C’est une faute de gout inadmissible !!! PAR MERLIN, MORGANE ET VIVIANNE CE CHAPEAU EST ATROCE !

Même si de son avis tous les chapeaux quels qu’ils soient étaient une faute de gout sans nom, une création de l’enfer qui ne méritait même pas d’exister et de porter le doux nom d’objet de mode ! Mais loin de l’écouter Govrie franchit la porte, laissant un Romuald scandalisé et rouge, le souffle court avant qu’il ne se décide enfin à lui courir après. Son sauvetage héroïque était en train de prendre la tournure d’un spectacle de cirque ! Depuis quand Govrie refusait d’écouter ses conseils ? Il faisait ça pour elle ! Pour son bien et pour l’aider à fuir l’île ! Et voilà qu’elle le jetait plus bas que terre ! Encore un coup des pirates crasseux et mal fagotés qu’elle allait voir au port ! Il en était sûr. Il franchit donc la porte au pas de charge, regrettant de ne pas avoir son épée pour embrocher cet accessoire maudit et lui faire rendre l’âme sur le champ. L’air pincé et vexé comme jamais il rattrapa tout de même son amie.

-Tu es affreusement scandaleuse ! Ne t’étonnes pas si on a des ennuis avec ça !