Sujet: I put a spell on you ft Meldred Dim 29 Sep - 23:08
I put a spell on you
Meldred + Izel
Ding dong the witch is dead !
Je devais avouer que j'avais été surpris de les voir débarquer, aujourd'hui. C'était à la base une journée comme les autres. Autour de nous, l'automne est déjà là, les montagnes se cachent sous un manteau de froid*. J'étais donc sortis du dortoir vêtu de mon éternelle écharpe (la première pièce que j'avais tricoté ici), ainsi que de ma veste en cuir, puis je m'étais stoppé devant deux silhouettes bien trop connues. L'un, assez grand, costume gris anthracite, petite moustache et bouc, le tout assortit à ses cheveux gris poivrés, le plus intrigant était sans doute ses prunelles rouges, l'autre, une belle femme plantureuse, typée hispanique, ses belles boucles noires cascadant jusqu'à ses hanches, son regard jaune et intense était envoûtant. Ils avaient pris les formes humaines que je leur connaissais. Celle qu'ils abordaient lorsque, à la fin du mois d'Octobre, pour le dia de los muertos, nous nous rendions sur terre. Mais je savais qu'ils en avaient d'autres. On parlait de Xibalba y la Muerte, il ne pouvait en être autrement. Ma mère lâcha le sac qu'elle portait pour se précipiter sur moi, m'examinant sous toutes les coutures. Je crois que si elle n'était pas en publique, elle aurait sans doute versé sa petite larme.
« HIJO ! Dios mios ! Comme tu as grandis ! Tu m'as manqué ! »
Mon père leva les yeux au ciel, mais son agacement feint était détrompé par cet étrange sourire qui quittait rarement sa face lorsque maman était dans le coin. Un sourire amusé étira mon visage un instant.
« Mama ! Voyons... Tu m'appelles tous les jours ! Et j'essaye de revenir aussi souvent que possible, tu le sais bien ! »
Elle fit la moue, et la pression de son étreinte s'intensifia. C'était comme si elle avait hésité un instant a me prendre sous le bras pour m'emporter avec elle. Enfin..... Elle en aurait été capable. Elle me parla de sa tristesse de ne pas m'avoir avec elle pour le GRAND JOUR que nous attendions toute l'année, notre jour à nous... Gens de l'outre-monde. J'avais décidé de le passer avec quelqu'un d'autre. Meldred. C'était un rencard... MON PREMIER vrai rancard. Autant dire que la plupart des gens que je côtoyais dans l'outremonde étaient... Vraiment morts... Pas trop vivants, oui, avant que j'arrive ici, je ne pouvais dire qu'une chose : « mes amis viennent de l'au-delà »*. J'avais eu beaucoup de mal à mettre les mots, pour cette invitation, car il me manque cette audace, avec des « je t'aime » efficaces*. J'étais un type assez timide quand il s'agissait de sentiments. Alors que j'aurais pu lui sortir un stylé : « Laisse moi devenir ton ami maintenant bébé, j'aimerai me faire un peu plus intime pour toi »* je n'avais rien fais d'autre que bredouiller une invitation, presque timide...
Mondo loco, tierra loca, que sommes nous en train de faire*, je me posais sans cesse cette question. Je n'osais pas trop croire ce qui m'arrivais. Toute ma vie... J'avais eu peur du regard des autres... De leur agressivité, vis à vis de ma sexualité. Mes parents avaient tout fait pour me protéger de tout ça... Tout en étant tout à fait sincères avec moi. Mais messieurs dames, si ma vie vous dérange, prenez-le ou non comme une fronde, mais je ne ferais pas de vos névroses un modèle pour mon monde* a moi. Par la suite, nous avions passé la journée à nous balader dans la ville, tous les trois, discutant de tout et de rien. C'était comme si on ne s'était jamais quittés... Comme si nous avions toujours été trois. Et pourtant... Pourtant aussi longtemps que je me souviennes, mes parents avaient toujours étés en froid... Dans mon enfance. Mon père était même obligé de me kidnapper pour me voir (et sans doute attirer son épouse chez lui.) Depuis que j'avais quitté le foyer, on ne voyait jamais l'un sans l'autre, et leur amour était... Passionné, il jetait des regards mauvais aux hommes qui osaient, ne serait-ce que poser une œillade trop appuyée sur la magnifique femme qu'était ma mère. Ils avaient tendance à oublier quelque chose d'important : C'est pas l'homme qui prend la mère, c'est la mère qui prend l'homme*. Enfin... pour leur cas... Plutôt l'âme. Certains étaient rancuniers, vis à vis de la belle dame. Une pensée aux sombreros de l'amer... Pauvres gars qui ne digéraient pas d'être partis trop tôt. A un moment de la journée, j’eus droit à des œillades appuyées de ma mère... Lorsque je lui demandais ce qu'il y avait, elle prit son air profondément peiné... Son regard de « S'il te plaît fait moi plaisir » assortit à de grands yeux battants. C'était ce genre de regard qui rendait complètement dingue mon paternel... Du coup... J'avais commencé à l'utiliser moi aussi très tôt lorsque j'avais de petites choses à lui demander. Vous vouliez savoir la meilleure ? Ça marchait presque aussi bien que ma mère, j'étais passé maître dans cet art. Elle me demanda alors de pousser la chansonnette. J'avais toujours pour habitude de profiter de la musique et des chants du dia de los muertos pour pousser la chansonnette moi aussi. Enfin... Dans l'anonymat le plus total. Toujours était-il qu'au bout de cinq minutes de ce regard intense, adorable, de maman au cœur brisé, je finis par accéder à sa requête. Il y avait bien une chanson... Apprise par un membre du pays des âmes chéries, que maman adorait par dessus tout. Je lui en chantais quelques couplets, laissant vibrer mes cordes vocales. J'avais l'impression que je n'avais pas chanté depuis une éternité, fallait dire que je n'osais pas le faire à Auradon. L'inconnu, voilà ce qui avait tendance à me mettre mal à l'aise.
« Si en tu mente vivo estoy, recuérdame Mis sueños yo te doy Te llevo en mi corazon Y te acompañaré Unidos en nuestra canción* »
Nous nous arrêtions un instant, sur un des points panoramiques, un peu excentrés du village pour nous installer, regardant au loin, je finis par poser mon regard sur mes parents, l'un à côté de l'autre. Ma mère semblait perdue dans ses pensées. En même temps... D'aussi vieilles reliques qu'eux deux, ça devait penser à beaucoup de choses... Non ?
« Tu sais, tu nous manques hijo, on a jamais été séparés auparavant, et ton absence crée un gros vide à la maison, autant pour moi que pour ton père. Mais... Je sais que les saisons se succéderont et que la vie te fera grandir*. Il y a des moments où les enfants doivent vivre leur propre histoire... Mais garde toujours une place pour nous. Peu importe où tu seras. »
Un sourire incroyablement doux s'étala sur mon visage. Elle était incorrigible. C'était certes la déesse de la mort, mais elle était avant tout une mère... Enfin je crois. Je sus que mon père était d'accord rien qu'à son regard. Il prit la Grande dame dans ses bras puisqu'elle s'était blottie contre lui. C'était rare, ces dernières années, les preuves d'amour ou d'affection entre les deux... Alors cette scène réussit à ravir mon petit cœur. L'heure du rendez-vous approchait. J'avais été clair avec mes parents... Il se passait quelque chose que j'estimais sérieux avec un jeune de l'école... Je crois que c'était pour ça qu'ils restèrent tout le long avec moi. J'pense qu'ils étaient curieux. Arrivé à l'endroit, en avance (fallait toujours avoir de l'avance ! Non ? Et puis vu que j'étais pas seul, l'attente n'était pas longue. On discutait de tout et de rien tous les trois. J'avais toujours eu la chance de bien m'entendre avec les hurluberlus qui me servaient de parents.). Enfin... Même sous forme humaine nous attirions les regards. Notre aspect intrinsèque, peut-être, vous inquiète ?* Je me figeais un instant, mon cœur battant à tout rompre lorsque finalement je l’aperçu. Et cela ne dut pas échapper aux deux dieux de la mort qui m'accompagnaient, puisque mon père se coupa dans son anecdote sur « ses jeunes années et ses coups de fourbe. ». Je finis par m'approcher de lui, lui offrant un sourire lumineux.
« Meldred ! Je suis désolé... j'ai pas l'habitude d'attendre accompagné pour mes dates... Mais bon... je crois qu'il était hors de question qu'ils repartent sans t'avoir vu. Habituellement... je sais qu'on présente pas ses parents au premier rendez-vous... Mais bon. Ils sont là, donc autant en profiter. »
Je lui attrapais doucement la main, si chaude dans la mienne. C'était un vrai radiateur sur patte, ce Doigt de Fée, mais s'en était que plus agréable. Je ne ressentais plus ce froid hardant qui me traversait sans cesse en temps normal. Je le tirais vers mes parents, le postant devant eux, posant mes mains sur les épaules du jeune homme.
« Meldred, je te présente mi madre, la Grande Dame, Santa Muerte ou tout simplement « La muerte » pour le commun, et mi padre, Xibalba. Mama, Papa, voici Meldred, c'est avec lui que je sors ce soir. »
Mon père plissa un instant les mirettes. Ouvrant la bouche prêt à sortir une de ses répliques assassines dont il avait le secret.
« Izel, tu es sûr qu'un gars comme ça est fait pour toi ? »
Il se fit couper par un coup de coude de ma mère, cette dernière posa son regard sur le nouveau venu.
« C'est un plaisir ! Vraiment, n'écoute pas ce vieux grincheux ! Les siècles ont tendance à lui délier la langue, mais au lieux de sortir ce genre de chose... Il ferait mieux de l'utiliser autrement... »
Je levais les yeux au ciel, ma main se crispant légèrement sur l'épaule de mon cher ami (et, je l'espérais, un peu plus?) alors qu'un sourire moqueur se pointa sur mon petit minois. [color:06f4=#seablue] « Les chiens ne font pas des chats comme on dit... Je dois avoir les mêmes goûts que ma mère... J'aime bien les hommes qui font « mauvais genre » au premier regard, mais qui se révèlent bien plus complexes quand on prend le temps de creuser un peu. J'te rappelle que le monde est ni noir ni blanc, tu le sais mieux que personne... Je crois. »
J'attrapais la main du jeune brun dans la mienne, envoyant un baiser au couple de dieux de la mort.
« Hasta la vista, bye bye*, on se reverra, promis, je passerai vous voir le week end prochain, passez un bon dia de los muertos. J'vous aime. »
Quelques signes de main, et les deux déités reprirent leur formes normales pour se téléporter dans un nuage de pétales dorés et un nuage de fumé noir. Je me tournais vers Meldred. Le détaillant des pieds à la tête.
« Désolé pour tout ça, j'ai des parents un peu envahissant, mais ils sont pas méchants ! Mais dis moi... Ton costume est vraiment sympa mon cher Doigts de fée ! Moi j'avoue que je ne me suis pas vraiment décarcassé. »
Je retirai finalement ma bague, laissant apercevoir ma vraie apparence, faisant un instant jouer ma chevalière dans ma main, avant d'attraper celle du jeune homme et de la glisser à son pouce, la chevalière s'adaptant à son doigt, alors que je lui offris un sourire timide. « Est-ce que je te fais peur ce soir ? Je me sens comme un monstre*... Enfin... En tout cas, je te laisse garder ma précieuse chevalière, je sais que tu l'aimes bien... J'compte sur toi pour me la rendre tout à l'heure Doigts de fée. »
Le chemin jusqu'à la fête qui battait son plein se fit autour de discussions animés sur beaucoup de sujets. J'aimais bien la compagnie de ce cher Doigts de fée. C'était cette entente mutuelle qui m'avais donné du courage, pour lui proposer un rendez-vous, ce soir. Notre premier. Voyons comment tout cela marchait. Ce serait une première fois pour moi... Et je devais avouer que j'avais peur d'être vu comme un « ingénu inintéressant et inexpérimenté » par notre jeune ami ici présent. Il fait nuit, c'est l'automne, ça a tendance à tomber plus vite. C'est comme si l'obscurité était la lumière*. Mais... Il peut bien m'emmener où il voulait, car nous n'avons pas besoin de lumière ce soir.* Mon esprit vagabondait un peu... Sommes-nous trop adultes pour ces jeux ?* J'étais assez mûr pour savoir que ce rendez-vous revêtait pour moi une importance CAPITALE pour la suite. Enfin... Si les parents n'avaient pas tout gâcher entre nous. La fête battait son plein. Tout était tellement coloré, chatoyant. Je me tournais vers lui, serrant un instant sa main, finissant par la lâcher.
« Attends moi ici ! Je reviens, j'ai vu quelque chose qui pourrait être sympa ! »
Je m'éloignais quelques temps, revenant avec deux gobelets en carton et un sachet en papier, lui tendant un des deux gobelets.
« C'est du pumpkin spice latte, tu verras, c'est bon ! Et j'ai pris un cookie, on va pouvoir le partager. Je vais avoir l'air de me vanter si je te dis que les miens seront sans doute meilleurs... Mais les miens seront sans doute meilleurs. »
Après une bonne dégustations dans les règles de l'art où je me fis la réflexion qu'il en faut peu pour être heureux* je me postais devant de vieilles grilles en fer forgé, attaqués par le temps... Du moins c'était ce qu'il paraissait. Je déchiffrais une pancarte.
« Une... Maison hanté ? Qu'est-ce que c'est ? Ça te dit ? »
J'étais vraiment curieux vis à vis de tout ça. J'ouvrais la porte qui nous offrit un grincement magistral et incroyablement cliché. Forcément. Sinon c'était pas drôle. Enfin... Je devais avouer que les jeunes de ce monde avaient l'air d'aimer se faire peur. Moi... En réalité ça me faisais pas grand chose.. Juste une curiosité en somme... Assez innocente. J'avais pas peur de mourir parce que... En vrai j'avais jamais vraiment « vécu ». Je préfère les films en couleur à l'Halloween de Carpenter.* Mais je me plongeais dans l'aventure avec délice, offrant un sourire complice à mon compagnon. Une petite voix dans ma tête passait son temps à me souffler que j'étais pas intéressant et qu'il se lasserai sans doute vite, à la fin de ce fameux rancard. On s'imaginait pas passer sa vie avec quelqu'un comme moi... Non ? Devrais-je rester, ou devrais-je partir*, telle était la fameuse question. On m'dit que sans masque je vaut de l'or* mais je devais avouer que j'avais vraiment quelques doutes... Alors j'avais décidé, aujourd'hui, d'être naturel, d'être moi. Il était trop tard pour prendre ses jambes à son cou, puisque dès la grille passée, cette dernière se referme dans un claquement sonore, me faisant sourciller, la porte revêche refusant de s'ouvrir, me faisant hausser les épaules.
« Bien... j'crois qu'on a pas le choix ! Oh ! Regarde ce jardin ! Il est sauvage... j'adore ! »
La nature sous toutes ses formes était charmante. Enfin... Ce n'était que mon avis. Je m'approchais d'un arbre où pendait à une de ses branches un nœud coulant. Oh... un grand classique. Des marches s'enfonçaient dans l'obscurité, et je regardais ces dernières curieux.
« ça te dit de descendre là dedans ? Je me demande ce que c'est. »
Une fois arrivé en bas des marches, je me rendis vite compte qu'il s'agissait d'un tombeau. Plusieurs cercueils étaient éparpillés sur la surface, certains éventrés et vides de leurs précieux paquetages, dans d'autre, on pouvait voir des crânes se balader ainsi que quelques fémurs. J'attrapais un crane entre mes mains, le montrant au jeune homme.
« J'suis quand même plus mignon, non ? En plus moi j'ai toutes mes dents. »
Enfin... Au sujet de la mort, on a beau prier, on a beau se cacher, quand l'heure a sonné* on pouvait pas s'échapper. Le livre de la vie était sans appel. Peut être que le commun des mortels avaient peur de ça... Pour ma part j'avais vécu toujours là dedans. J'étais dans un bain beaucoup trop connu. Mais cette sortie prenait des airs de sauts dans le vide pour moi
1-Kamchatka - Cécile Corbel 2-mes amis viennent de l'au-delà - La princesse et la Grenouille 3- Random - Eddie de Pretto 4-You Spin Me Round (Like a Record) - Dead or Alive 5- Moundo Loco Tierra Loca - Boulevard des airs 6- La Cerise - Matmatah 7- Dès que le vent soufflera - Renaud 8- Recuerda me - Coco 9- Birds - IMagine Dragons 10- Bienvenue dans la secte - Secte Phonetik 11-Hasta la vista - Boulevard des airs 12- Disturbia Rihanna 13- Dark Side - Alan Walker 14- Disturbia - Rihanna 15- What the lovers do - Maroon 5 16- Il en faut peu pour être heureux- le livre de la jungle 17- Whisper - Superbus 18- Should I stay or should I go - The Clash 19- Get Up - Diva Faune 20- Les noces funèbres - Le mariage
(c) princessecapricieuse
Meldred
Enfant de : Fils du seigneur Maliss
Sujet: Re: I put a spell on you ft Meldred Mar 15 Oct - 3:54
I put a spell on you
Voilà, on y était, enfin. L'heure de son rendez-vous avec Œil de Lynx n'allait pas tarder et il devait se rendre hors du campus pour le rejoindre. Il fallait juste qu’il se décide à sortir de sa chambre. Quand on lui avait parlé de la fête d’Halloween, il avait été curieux et avait finalement été demandé précisions et conseils à sa cousine pour cette soirée. Surtout après qu’Œil de Lynx l’ai invité. Evie avait alors insisté sur le fait qu’il se déguise, même si Mledred n’avait pas très bien compris pourquoi. Après tout sa tunique noir orné de plume faisait bien assez peur non ? Au pire il n’avait qu’à remonter un de ses nombreux foulard sur le nez. Mais non sa cousine avait insisté quand même et voilà pourquoi le fils de Maliss se retrouvait maintenant peinturluré des pieds à la tête ou presque. Une couche de peinture blanc/bleu mélangé de noir couvrait ainsi son visage, son cou et ses mains lui donnant des allures de squelettes. Cela avait pris des heures mais le résultat était bluffant et les détails impressionnant. Evie et ses complices avaient même poussé le détail jusqu’à dessiner de fausses coutures et cicatrices sur ses lèvres, les faisant remonter jusqu’à ses joues. Pourquoi un tel accoutrement ? Tout simplement parce que cette invitation semblait tenir à cœur à Izel et qu’en se renseignant un peu, Meldred avait découvert que chez Œil de Lynx quelques coutumes étaient différentes. Mais au moins il avait pu garder ses habits de tous les jours, pratiques et confortables.
Il arrive finalement au lieu des festivités, se mêlant à la foule, cherchant à repérer son ami. Il se sent d’ailleurs étrangement nerveux. Ce n’est pas son premier rendez-vous, mais disons qu’il marche un peu sur des œufs avec le garçon depuis leur première rencontre. De peur qu’il ne veuille réellement plus du tout lui parler ni le voir cette fois. Il repère finalement la silhouette devenu quelque peu familière et s’approche, un sourire s’accrochant à ses lèvres, en voyant Izel le rejoindre. Izel qui s’excuse déjà, le faisant sourire, mais relevant un regard curieux vers les deux silhouettes qui se tiennent derrière son rendez-vous. Et pour être honnête, non il ne s’attendait pas à rencontrer les parents d’Oeil de Lynx si tôt. Heureusement que sa peau est déjà couverte d’une bonne couche de maquillage blanc parce que sinon à coup sûr tout le monde l’aurait vu pâlir quelque peu. Mais bon il n’allait pas fuir en courant et noua donc ses doigts à cette main venue chercher la sienne, se retrouvant planté devant deux adultes immenses, Œil de Lynx se chargeant de le clouer sur place en appuyant sur ses épaules. Il craignait tant que ça de le voir fuir ? Cela donna donc finalement lui a un échange curieux de regard, Meldred hochant doucement la tête, espérant que son maquillage ne serait pas mal prit.
-Bonsoir… Je… Enchanté de vous rencontrer… Izel m’a un peu parlé de vous.
Il s’en sortait bien de son avis, mais la remarque du grand type au bouc blanc lui fit plisser les yeux un instant. Est-ce qu’il avait bien compris ? Il essayait de le provoquer ? … Bon ok il n’était certainement pas le rencard idéal mais tout de même. Il avait fait beaucoup d’efforts dernièrement pour bien se tenir en présence de l’autre garçon. Ou alors son costume était bel et bien insultant peut être. Il ne retint pas son amusement en tout cas en voyant la sublime brune qui l’accompagnait le couper d’un coup de coude bien placé. Il se permit même de rire un instant en comprenant l’allusion indiscrète de la fameuse grande dame. Oh il l’aimait bien. Il avait ainsi assisté à un petit échange de balle et de pique entre parents et enfants, témoin silencieux bien que son regard se soit illuminé plus d’une fois en l’entendant le qualifier de garçon de mauvais genre plus complexe qu’il n’y parait. Ca le touchait de voir Œil de Lynx prêt à ne pas s’arrêter aux aprioris de l’ile et du reste. Il se laissa toutefois entrainer de nouveau par son ami, le suivant sans protester, leurs mains toujours noués. Ca ne le dérangeait pas au contraire. Après tout c’était bien un premier rencard ? Et puis maintenant qu’il avait passé l’étape rencontre des parents si tôt… se tenir la main s’était un simple détail normal. Il haussa toutefois les épaules quand Œil de Lynx s’excusa.
-Ce n’est pas grave… j’ai été surpris mais au moins tu as des parents qui se font du souci pour toi… c’est touchant.
Son père n’en aurait jamais fait autant. Un sourire étira tout de même ses lèvres quand Izel le complimenta sur son costume, étirant doucement les bras pour qu’il profite de la vue.
-C’est vrai ça te plait ? … Je pensais pas rencontrer tes parents mais finalement je suis content d’avoir pensé à ce maquillage… J’espère qu’ils ne l’ont pas mal prit.
Il vit alors Œil de Lynx retirer sa chevalière, arquant un sourcil surpris en le voyant reprendre cette apparence surnaturelle qu’il avait surpris. Il n’y avait pas à dire, Izel cachait vraiment bien son jeu et ses ressources et sa véritable apparence était incomparable à tout ce qu’il avait pu voir, même ici. Et sa surprise grimpa d’un cran encore quand le garçon vint lui passer la fameuse chevalière au cœur de feu au doigt. Oh bon sang quel bijoux. Il n’était pas certain d’arriver à rendre la bague à son propriétaire cette fois… Pas alors qu’il se perdait dans les filaments de feu de la pierre. Il releva tout de même la tête.
-Non. Tu ne m’as jamais effrayé idiot. Je te l’ai dit, c’est rare que je croise des gens qui cachent aussi bien leur jeu. J’aime bien ça… Pour ta chevalière par contre… je ne peux rien te promettre… il ne faut pas tenter le diable si on veut garder son âme tu sais !
Il fait d’ailleurs jouer la chevalière autour de son doigt quelques instant, le reptile avide d’or au fond de lui grondant de contentement d’avoir retrouvé son trésor. Ils s’étaient ainsi mêlé à la fête, Meldred se laissant guider par Œil de Lynx qui lui offrait boisson et nourriture au passage, souriant avec amusement tout en continuant leur visite. Leurs pas les menant jusqu’aux grilles d’une vielle bâtisse.
-D’après ce que m’a dit ma cousine c’est une maison avec des fantômes pour faire peur et s’amuser un peu. Mais je n’en ai jamais visité alors oui, allons faire un tour !
Revenant nouer sa main à celle de son ami, ils avaient ainsi franchi les grilles, avançant au milieu d’un jardin en friche et aux plantes mourantes ou desséché. Il vit d’ailleurs avec amusement Izel s’extasier devant toutes ses herbes un peu sauvages, haussant un peu les épaules.
-Moi ça me rappel un peu l’île je t’avoue… les plantes poussent difficilement là-bas et se sont souvent des mauvaises herbes. Mais pour cette nuit je comprends ce que tu veux dire.
Peut-être qu’il ferait visiter l’ile au garçon un jour ? Ou peut-être pas. Il avait peur de le faire fuir. Peur de retourner là bas croiser sa famille. Il éprouve trop de choses pour Œil de Lynx pour risquer de tout perdre en l’emmenant là-bas. Que penserait-il en le découvrant dans son véritable environnement ? Cette amitié, cette aisance et ce bien être quand il est avec Œil de Lynx il ne veut pas la perdre. C’est le plus beau des sentiments qu’il ait ressenti depuis longtemps et il veut le garder précieusement. C’est le sentiment qui éclaire sa vie actuellement et il espère de tout cœur aboutir à quelque chose dans cette histoire. Alors il mettra toutes les chances de son côté. Ils arrivent finalement après quelques minutes de marches jusqu’à un arbre de pendu à priori si il en juge au nœud coulant. Ils ont contourné la maison et ont fini par arriver à ce qui ressemble à un mausolée de pierre noire et froide. Il voit bien que Izel et curieux et a envie d’aller voir. Cela le fait sourire et puis il doit bien avouer que lui aussi est curieux, hochant la tête tout en répondant avec enthousiasme.
-Allons voir alors ! Le ciel est témoin que j'ai prié pour qu'enfin un jour je puisse visiter une vraie crypte avec un charmant garçon…
Il rit et le taquine mais n’en pense pas exactement moins au fond. Mais c’est toujours mieux que de lui dire « Je rêve de tes charmes nuit après nuit, tes yeux me hantent, je t'ai dans mon cœur… car sans toi plus rien ne peut compter et je t’aime un peu trop je crois…» Ca serait beaucoup trop formel et sentimental surtout pour un simple premier rendez-vous. Alors il rit doucement et commence à descendre les marches.
-C’est bon allons-y, de toute façon tu sais que j’te laisserais pas tomber Œil de Lynx ! Ou bien t’en aller alors que je vois que tu veux voir ce qu’il y a là-dedans… Alors dis-toi que quel que soit l’endroit, l’endroit où tu iras ce soir, je serais là !
Ils arrivent en bas des marches et découvrent finalement le spectacle de plusieurs cercueils et squelettes gisant un peu partout dans un décor un peu lugubre mais qui est loin de coller des frissons à Meldred qui s’éloigne de quelques pas pour examiner la salle de son côté. Des trucs glauques il a déjà eu l’occasion d’en voir. Alors il fait le tour, curieux. Et qui sait peut-être qu’en farfouillant un peu il va pouvoir trouver des trucs intéressants. Ce serait le plus beau des moments si il dénichait un nouveau trésor. Même si il a déjà un beau trésor accroché au doigt. Il aimerait bien dire que lui et cette bague c’est pour la vie désormais mais il doute que le propriétaire légitime soit d’accord. Et il ne veut pas faire de peine à Œil de Lynx à nouveau. Mais si il doit se faire à l’idée qu’il doit le rendre autant essayer de dénicher quelque chose pour calmer sa soif de trésor. Il ne faut pas abandonner. La voix d’Izel le tire pourtant rapidement de ses fouilles, et il revient vers lui sans attendre, souriant avec amusement, taquinant un peu le garçon.
-Oh j’suis désolé, Œil de Lynx… Je te demande pardon mais j’ai vu quelques tombes marrantes là-bas tu disais ? … Oui tu as bien meilleur mine je trouve. Ca doit être les yeux je pense… et je dis la vérité tu peux en être sûr !
Il revient nouer sa main à celle de son ami finalement continuant d’avancer à travers les tombes. Ca reste le moyen le plus efficace d’éviter la tentation d’aller fouiller partout. Et puis il est là pour profiter d’un vrai rendez-vous pas pour jouer les voleurs. Ils arrivent finalement à un autre escalier et Meldred n’attends pas pour monter les marches, souriant avec amusement, taquinant juste encore un peu son ami.
-On continu ? Tu verras quoi qu’on croise là-dedans je vaincrais la mort ! Il ne faut pas abandonner maintenant, je t’emmènerais jusqu’au sommet si il faut mais amusons nous ce soir d’accord ?
Bon il n’ira pas jusqu’à dire qu’ils sont faits pour le combat, mais il a vraiment envie de passer une bonne soirée alors il joue et taquine un peu, surtout en voyant que Izel est aussi surexcité et curieux que lui face à toute cette fête et ce décor. Et il est encore plus excité par l’idée de ce qui les attends de l’autre côté de cette porte.
Izel Xibalba Jr
Enfant de : Fils de La Muerte et Xibalba
Sujet: Re: I put a spell on you ft Meldred Mar 15 Oct - 11:13
I put a spell on you
Meldred + Izel
Ding dong the witch is dead !
C'était un peu étrange de faire la rencontre des parents de son rencard avant même que la soirée ne commence... Mais je savais que c'était une étape obligée, sinon on aurait jamais la paix. Le tout se passa un peu mieux que ce que j'avais escompté. Mes parents se tinrent un peu près tranquilles, pour une fois. J'offris un sourire angélique aux deux dieux de la mort. Me tournant vers Meldred avec un sourire doux quand je l'entendis pouffer aux sous entendus de ma mère. C'était le jeu de mes parents... Ils s'aimaient d'un amour parfois un peu trop passionné, ce qui faisait qu'il n'était pas rare, pour eux, de faire des sous entendus limites limites... Petit on se bouchait les oreilles en faisant une grimace de dégoût, en grandissant, on voyait les choses autrement. En nous éloignant, je tournais mon regard vers lui, haussant doucement les épaules.
« Ils sont pas méchants, mais ils sont très protecteurs. Je suis fils unique, c'est pour ça. Mais bon... Je pense que si on va plus loin toi et moi, tu seras emmené à les revoir souvent, j'm'excuse d'avance pour ça. »
Il me fit profiter du travail qui avait été fait pour son déguisement, le tout créant chez moi un petit sourire appréciateur et amusé, touchant du bout du doigt sa joue, retirant mon doigt sans aucune trace de maquillage sur ce dernier, un vrai boulot de pro.
« Oh non ne t'en fait pas pour ça, mes parents sont pas comme ça. Mon père a l'air d'un gros ronchon, mais c'est pas le dernier à faire mumuse. Et puis tu es vraiment canon comme ça. »
Et je le pensais sincèrement. Je me demandais si il était partit sur ce déguisement à cause de moi. J'aurais pu... J'aurais rougis. Mais sous ma vraie apparence, je savais bien que c'était impossible. Mon regard vert émeraude brilla un instant de plaisir. Puis un petit rire s'échappa de ma gorge lorsque je le vis perdu dans le bijou. Meldred n'avait jamais caché son attrait pour cette chevalière. Si elle ne m'étais pas si utile pour canaliser mes pouvoirs, je lui aurais sans doute laissé, ses mots me firent sourire, une joie sincère peinte sur le visage, mais ailes se gonflèrent un instant pour signifier cette joie.
« C'est toi qui cache bien ton jeu... T'aime bien un cauchemar sur patte, c'est pas commun, pour ce qui est de la chevalière... J'pourrais toujours profiter d'un moment de distraction... Pour la récupérer, non ? »
En disant ça, ma main s'était timidement glissé sur la joue du squelette qui m'accompagnerai dans cette découverte d'une nuit. Il était mon ami le plus précieux. Et je devais avouer qu'avec lui, j'espérais plus, tellement plus. Mais on ne pouvait pas se lancer dans cette aventure ainsi, il fallait y mettre les formes. Alors que mes pensées m'asticotaient, je m'arrêtais finalement devant une porte, hochant la tête à ses explications. Ce ne fut pas dur d'entrer dans l'enceinte du jardin. Sa main, chaude et délicieusement mortelle dans la mienne, mes doigts fins se serrant doucement autour des siens. Je hochais doucement la tête.
« L'île, ça te manque Meldred ? Tu me feras voir où tu as grandis un jour ? »
Je coulais vers lui un regard curieux. Je voulais tout voir, j'étais comme ces gamins, émerveillés d'un rien. Après tout... Mama disait souvent que j'étais encore bien jeune. C'est sûr que face à l'âge des deux fossiles, j'étais de première jeunesse. Après une balade dans le jardin, nous arrivions finalement devant la fameuse crypte. Je me retournais vers Meldred, l'air interloqué, un sourire rieur sur les lèvres.
« Moi charmant ? Mais... Mine de rien... T'as de sacrés envies Doigts de fée ! Ça me plait bien. »
Un nouveau sourire timide mais heureux vient finalement éclairer mon visage. Décidément... je crois que je vais plus sourire aujourd'hui qu'en toute une vie alors que ses mots me touchent plus que de raisons. Je crois que si je n'étais pas si timide, j'aurais pu me jeter sur lui. Certains diraient qu'une crypte n'était pas le lieux le plus adapté pour se tourner autour et se faire de petites allusions. Mais moi je vous répondrais qu'il n'y avait pas d'endroits. Surtout quand les crânes étaient, certes, de très bonne facture, mais n'étaient rien de plus, au final, que du plastique. Un gloussement s'échappe de mes lèvres face aux taquineries du garçon, battant des cils dans une imitation parfaite de midinette, reposant finalement le crâne à sa place.
« Dis donc... Doigts de fée qui s'excuse... Tu as fais l'effort d'écouter au moins un cour de la bonne fée toi ! Alors comme ça mes yeux te plaisent ? Je suis touché, très cher flatteur. Je devrais en user plus souvent, peut être. »
En réalité, je savais que pour la plupart des gens, mon regard vert émeraude, et tout sauf humain avait tendance à décontenancer, à faire peur. Mais étrangement, Meldred s'y plongeait toujours sans crainte ni dégoût. Ce garçon était décidément... Incroyable. Celui là, je ne devrais pas le laisser filer. Mais comment faire, lorsqu'on était incroyablement timide, pour avouer ses sentiments, pour se jeter à l'eau ? Ce jeu de flirt était... Pourtant incroyablement naturel pour moi. Peut être parce que c'était lui ? La communication était toujours plus facile avec lui. Mes doigts s'entrelacent doucement aux siens, alors qu'il vient prendre ma main, me baladant dans ce cimetière improvisé. Certains auraient trouvés ça glauque. Moi j'avais tendance à trouver ça romantique, même si c'était pas l'effet recherché. Je vivais avec des morts. J'étais moi même plus mort que vif... Alors bon... C'était pas un troupeau de squelettes en plastique qui allait me faire peur. Un nouveau rire m'échappe, alors que je hausse un fin sourcil.
« Vaincre la mort hein ? Mais pourquoi ça ? Rassures-toi, la Mort elle a aucune envie de se bagarrer avec un squelette aussi charmant, pas ce soir. »
Je le suivis. Posant mon regard sur chaque pierre, chaque structure, assez émerveillé par tout ce que je voyais. Je lui offrit un sourire, accompagné d'un clin d’œil, ouvrant finalement la porte pour tomber sur une pièce assez large, dallée de noir et de blanc, comme un damier géant. Il y avait des armures le long de la grande pièce. Trois de chaque côté, disposés à égale distance. L'un d'eux portait une hallebarde encore tachée d'un liquide couleur rouille.
« Yeurk. Je crois qu'un peu de ménage ne leur ferait pas de mal. Je m'en occuperai bien si j'avais pas autre chose à faire. »
J'avais pas finit de faire la grimace. J'étais un grand maniaque, et je ne me sentais bien que lorsque tout était à sa place. Les armures se mirent à bouger, s'installant tous les six de front à nous, sur les dalles blanches. Il fallait croire qu'ils n'avaient pas droit de se trouver sur les noirs ? C'était étrange.
« Tu crois qu'ils vont nous faire un petit numéro de dan... »
Je n'eus pas le temps de déblatérer qu'une armure, assez colossale (un tonneau sur pied, si je devais comparer ça à quelque chose) me fonça dessus, prenant soin de traverser toute la pièce en ligne droite, j'eus tout juste le temps d'esquiver son épée. Mon regard se fit glacial. Je n'avais pas prévu que le danseur, ce serait ma petite personne. Ce dont je ne m'étais pas rendu compte, c'est qu'une des armures, blanche, avec un écusson chevalin sur le torse, s'était approchée de moi. Elle n'était pas loin. A quatre dalles de moi. Mais si elle était comme le gros tonneau sur patte, j'étais tranquille... Mais, comme pour me détromper, l'écusson cheval avança d'une dalle, puis d'une deuxième à la verticale... Avant de faire un pas sur la gauche, se retrouvant face à moi. Alors que son arme fendait vers ma petite personne, je dégringolais, la hallebarde atterrissant entre mes deux jambes, mon regard se faisant vitreux. J'étais pas du genre bagarreur, et j'avais pas une assez bonne notion de mon corps pour vraiment m'en sortir... Je reculais comme si j'avais le diable à mes trousses, percutant une autre armure, toute simple, celle là, qui venait d'avancer d'un pas en diagonale. Le casque tomba sur mes genoux, et je levais le nez pour apercevoir que cette dernière était... Vide ? Je fis un saut, aidé de mes ailes, me hissant jusqu'à l'ouverture pour apercevoir le vide noir.
« Moi qui croyais qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Tout est vide... »
On pouvait presque entendre une pointe de déception dans ma voix. Je balançais le casque au loin, laissant le chevalier sans tête chercher son casque. Bon débarras. Un rire me fit sursauter alors que je venais tout juste de me remettre sur pied. C'était une armure dont l'aspect était biscornue, tordu... On pouvait bien se demander quel type de corps pouvait bien rentrer là dedans. De ce que j'avais compris... Chaque armure avait une manière bien à elle de se déplacer. Je vis donc le tordu me foncer dessus en venant en diagonale, une explosion de pétales plus tard, j'étais apparu aux côtés de mon cher ami. Ce dont je ne m'étais pas rendu compte, c'est que Meldred se trouvait juste à côté d'une armure doré, elle semblait être bien lente, peu mobile, ne pouvant avancer que par petits pas, sans doute du fait de sa lourdeur ? Du coin de l'oeil je vis la dernière et sixième armure nous foncer dessus de l'autre bout de la pièce. Ils nous encerclaient, et cette armure ne semblait pas aussi limitée que les autres. C'était la seule assez fine, menue, adapté à une femme me dis-je. J'attrapais la main de Doigts de Fée, tirant dessus d'un coup sec pour le faire venir tout contre moi, usant de mon pouvoir pour nous téléporter à l'autre bout de la pièce, dans un nuage fleuris et lumineux. Nous nous retrouvions face à une porte en bois brut que j'ouvris, le poussant à l'intérieur avant de le suivre, claquant la porte derrière moi, la lame d'une hache s'enfonça alors dans le bois, je poussais un sifflement, avant de me retourner pour me retrouver... Extrêmement proche de lui, peut être un peu trop ?
« Je... Oh... Excuse moi. »
(c) princessecapricieuse
Meldred
Enfant de : Fils du seigneur Maliss
Sujet: Re: I put a spell on you ft Meldred Sam 26 Oct - 3:32
I put a spell on you
Ils avaient laissé les parents d’Œil de Lynx derrière eux, Meldred profitant allégrement de pouvoir garder la fabuleuse chevalière de feu de son ami. En plus sans sa bague l’apparence du garçon n’avait plus rien à voir. Et Œil de Lynx avait de loin l’apparence la plus fascinante qu’il ait jamais vu… et pourtant on voyait de tout sur l’île. Et puis il y avait ses yeux encore plus brillant et précieux que des émeraudes et dont il n’arrivait pas à détourner le regard. Un sourire franc étira finalement ses lèvres, haussant simplement les épaules alors qu’ils avançaient vers le manoir hanté.
-Je viens de l’île des cauchemars sur pattes alors tu vois… ça n’est vraiment pas grand-chose… en revanche on ne distrait pas un voleur d son butin aussi facilement que tu le penses.
Œil de Lynx l’interrogeait finalement sur l’île, laissant le fils de Maliss un peu incertain. L’île n’était pas l’endroit idéal pour un rencard… et sa famille était encore moins idéale. Ils s’étaient finalement aventuré dans la crypte, chacun fouinant d’abord de son côté, Meldred profitant de l’occasion pour taquiner quelque peu son nouvel ami. Allant même jusqu’à flirter ouvertement. C’était un premier rencard après tout non ? Il avait même rit de bon cœur aux plaisanteries sur ça soit disant assiduité aux cours de la bonne fée. Gardant ainsi leurs mains noués, ils avaient traversé la crypte, sans vraiment de crainte ni de réelles peurs des squelettes et des tombes à moitié ouvertes jusqu’à atteindre la porte au bout de l’escalier, arrivant dans une salle tout autre. Meldred avait pris quelques instants pour observer les murs, le sol dallé de noir et de blancs, les armures sinistres et les armes décoratives accroché un peu partout. En soit rien de réellement très effrayant, il était un peu déçu de ce manoir soit disant hanté. Mais il ne put retenir un rire franc à la remarque de son ami, le regardant avec amusement malgré lui.
-Du ménage ? Je ne crois pas que ce soit dans leur intérêt si ils cherchent à nous effrayer… après tout ça a l’air de fonctionner et de te coller des frissons non ?
Il n’eut toutefois pas le temps de plaisanter beaucoup plus que soudain les armures de la salle s’animèrent, descendant de leurs piédestaux pour se positionner face à eux, prêt à combattre. Ca faisait partie du divertissement ça ? Il n’eut pas le temps de s’interroger beaucoup plus que déjà l’une de ses lourdes armures, jusque-là droite et immobile tel une tour de pierre, fonçaient sur Œil de Lynx, marchant droit devant, laissant juste le temps à Meldred de crier pour l’avertir.
-Izel attention !
Il n’avait malheureusement pas le temps de s’attarder, les armures engageant chacune le combat, forçant le fils de Maliss à traverser la salle en diagonale, glissant au sol tel un fou pour éviter quelques coups d’épées avant de lui-même pouvoir décrocher une de celles qui ornaient les murs. Bon il n’avait jamais appris à manier l’épée et il fuyait normalement le combat à la moindre occasion, mais en attendant de trouver une issue, avoir une épée avec lui ne serait pas de trop pour se défendre. Mais en attendant, les armures menaient la danse et Meldred se trouvait tel un pion, avançant pas à pas avec prudence, sautant en diagonale pour éviter un coup d’estoc d’une armure qui fonçait droit sur lui, agitant son épée du mieux qu’il pouvait pour parer les attaques suivantes. Un coup d’œil rapide lui permit d’ailleurs de constater qu’Œil de Lynx était tout aussi débordé que lui, une des armures sautant par-dessus les autres de la salle avant de frapper d’un coup latéral, manquant de très peu de toucher son beau cavalier aux yeux verts. Ca n’allait vraiment pas du tout, mais il était bien loin de pouvoir porter secours à son camarade, subissant les attaques répétés d’une armure qui venait de tout côté comme si elle chargeait un peu de n’importe qu’elle direction, s’imposant dans la bataille telle une reine guerrière. Heureusement il réussit à parer chaque coup, bien que certains avec beaucoup de maladresse, le dernier lui faisant même lâcher son épée alors qu’il se repliait vers l’arrière, râlant tout de même face à la découverte d’Œil de Lynx.
-Oui et bien heureusement pour elles qu’elles soient vides parce que sinon je te jure que je me serais fait un plaisir de rôtir quelques chevaliers !
N’empêche c’était bien leur veine de se retrouver confronté à des armures enchantés. Ca voulait dire qu’ils auraient beau batailler, ils s’épuiseraient bien avant et surtout ils ne pourraient les stopper d’aucunes façon. Tout occupé qu’il était à se replier et à sauter à droite et à gauche pour éviter les mauvais coups, il ne vit pas qu’une armure, plus imposante que les autres se rapprochait de lui, arrivant dans son dos, pas après pas, esquivant de justesse un beau coup en traitre dont il se croyait pourtant le roi. Il venait de passer à un cheveu que son chapeau soit fendu en deux… en même temps que son crâne et repoussa du mieux qu’il put le chevalier maléfique, faisant s’élever une bourrasque de vent autour de lui, espérant l’envoyer valser sur les autres tel un jeux de quilles. Il n’eut pas le temps de voir si son coup avait fait mouche d’ailleurs, qu’il sentit qu’on lui saisissait la main, se retrouvant projeté en avant, atterrissant dans les bras d’Œil de Lynx sans rien comprendre, le souffle un instant coupé de cette soudaine proximité. Percevant seulement une explosion de ces fameuses pétales d’or avant de se faire pousser hors de la salle. Il reprenait un peu de son souffle et de ses esprits quand soudain le bois de la porte trembla sous la violence de quelques coups, le faisant sursauter malgré lui, se retrouvant finalement nez à nez avec Izel, pouvant se plonger dans son regard une fois de plus, haussant doucement les épaules.
-Ne t’excuse pas Œil de Lynx… Tu viens clairement de me sauver la peau. Et tu as des pouvoirs vraiment impressionnant tu sais.
Il était revenu nouer sa main à celle de son ami, nullement gêné de cette proximité et de cette familiarité qui s’imposait de plus en plus naturellement entre eux. Déjà à leur première rencontre le contact avait été naturel et il ne voulait pas qu’Œil de Lynx se sente gêné de tout ça, au contraire, l’entrainant doucement vers lui, avançant de quelques pas dans le couloir.
-Allez, viens. Continuons avant qu’une de ces boites de conserves n’arrive à faire sauter la porte.
Izel Xibalba Jr
Enfant de : Fils de La Muerte et Xibalba
Sujet: Re: I put a spell on you ft Meldred Dim 27 Oct - 9:33
I put a spell on you
Meldred + Izel
Ding dong the witch is dead !
Un sourire des plus jouasses et amusés étira un instant mon visage, alors que je penchais doucement la tête, plongeant mon regard dans celui du gosse de l'île. Je devais avouer que... Je n'avais pas vraiment cure de l'endroit d'où venait Meldred.
« Hm... Tu es vraiment intriguant Meldred... Mais en ce qui concerne la distraction, tu pourrais être surpris ! »
Nous nous retrouvions bien rapidement dans la crypte lui et moi. Ses doigts venant chercher les miens dans un geste, une posture qui me semblait tellement naturelle. Je baissais les yeux sur nos mains jointes, peinant à y croire vraiment. Mon cœur battait comme celui d'un petit colibri lorsque je réfléchissais cinq minutes à ce qu'il se passait. La pièce suivante fut beaucoup moins drôle. Tout avait commencé des plus simplement, par une remarque de ma part sur le manque de propreté de l'endroit, et un rire franc venant de Meldred, son qui me fit sourire doucement.
« Il y a une différence entre avoir des frissons parce que une pièce est dérangée et avoir des frissons de peur ! Tout de même ! »
Mais nous fûmes bien vite coupés par les pièces en folies. Une fois une valse commencée avec les armures, j'avais finis par attraper la main du beau brun afin de nous téléporter près de la porte la plus proche. Nous étions entrés sans trop faire attention. Je m'étais retrouvé nez à nez avec Doigts de fée, tellement proche, je crois que je n'aurais eu qu'à me rapprocher de ces derniers centimètres pour pouvoir poser les lèvres sur les siennes, mon regard perdu un instant dans le sien, avant que je ne toussote, reprenant mes esprits, lui offrant une expression douce.
« Je crois que j'aurais été mal si ils avaient touchés à un cheveux de ta petite personne. Je contrôle pas très bien mes fameux pouvoirs, on a eu de la chance sur ce coup là. Mais... Moi je voulais pas qu'il t’arrive quelque chose... »
Il noua sa main à la mienne, et je ramenais un instant la dite main à mes lèvres, déposant une bise sur le dos de cette dernière sans le quitter des yeux. Rompant finalement le contact visuel, regardant au final partout autour de moi. Les bruits contre la porte avaient un peu cessés, nous laissant un peu de répit. Nous nous retrouvions dans une salle assez sombre. Les chandeliers prenaient la forme de mains tenant des candélabres, à côté de chaque source de lumière se tenait un tableau, avec une étiquette en dessous. Je devais avouer que je ne m'y connaissais pas vraiment en art, ni en personnalité politique de Auradon... Je n'étais qu'un novice en la matière. Mon regard se posa sur les tableaux qui se trouvaient de mon côté. Une jolie rousse aux yeux bleu nous faisait face, toute souriante, en compagnie d'un brun aux yeux bleu. « Princesse Ariel et Prince Eric » était écrit en dessous. Le tableau d’à côté présentait la « princesse Mérida & la reine Elinor » il nous présentait une petite rousse, aux cheveux frisés et sauvages accompagnée d'une femme plus mûre, brune, le regard sévère MAIS bienveillant. Des têtes couronnés des environs, devinais-je au diadème que portait la femme. Enfin... Aux vues des titres... Ils étaient tous de sang bleu. Pouvais-je me considérer ainsi. Sans doute... Après tout... mes parents étaient souverains de deux pays. Le troisième tableau indiquait « Princesse Aurore & Prince Philippe » on pouvait voir la scène représentée dans bien des livres d'histoires, un jeune homme penché sur le lit d'une belle demoiselle endormie, en train de lui donner un baiser. J'avais eu l'occasion d'en savoir un peu plus sur cette histoire récemment. Il fallait dire que j'ignorais tout ce des petites histoires du royaume. Peut être que si j'avais un peu moins vécu dans ma petite bulle, j'en saurais un peu plus. Le quatrième portrait représentait le « prince Naveen et la princesse Tiana ». L'homme arborait un sourire des plus photogéniques. Il avait un teint halé, assez semblable au mien. Quant à la femme, sa peau était plus foncée, ses cheveux étaient remontés en un élégant chignon, elle arborait un sourire plus discret, mais aussi plus chaleureux. Mon regard passa à l'autre tableau, pour l'instant je ne voyais pas ce qui pouvait faire peur. La princesse Anna et son compagnon, Kristoff. Un blond bien bâtit, une rouquine aux cheveux tressés, un sourire émerveillé sur le visage. Le tableau suivant représentait une petite blonde, les cheveux extrêmement longs, accompagné d'un brun à l'air joueur. Princesse Raiponce et Prince Eugène. Celui d'après représentait la princesse Jasmine et le prince Aladdin, le dernier, le prince Hans. Je me tournais un instant vers Meldred le temps de voir trois autres tableaux représentant « Princesse Cendrillon », Blanche Neige & Adam et Belle. Eux je les connaissais, tout de même ! C'était les souverains de Auradon. Je penchais la tête vers le jeune homme.
« Par chez vous il y a BEAUCOUP trop de souverains, de princes et de princesses... Enfin je devrais pas trop me plaindre parce que moi aussi je.... »
Je me stoppais lorsque les lumières s'éteignirent. Mon regard brilla un instant dans le noir, alors que d'un claquement de doigt, quelques feu follets apparurent, juste le temps que les chandeliers se rallument.
« ça alors... »
Je m'approchais vers les tableaux du côté de Meldred qui semblaient... Fondre. Je pointais le doigt vers le mur.
« Regardes ça ! C'est dingue... Comment ils font ? C'est amusant ! »
Le couple royal d'Auradon avait laissé place à une bête, un mix entre de nombreux animaux, une sorte de grizzli au mufle et aux cornes de taureau, les dents tâchés de sang. Belle avait disparue, Blanche Neige se retrouvait avec un regard parfaitement noir, de ses yeux semblait dégouliner un liquide noir, les nains, naguère si souriant et inoffensifs s'étaient transformés en de petits gremlins bavant, aux yeux jaunes et vicelards. Cendrillon s'était changée en épouvantail, ses amis les souris la rongeant petit à petit. Je me précipitais pour voir les tableaux que j'avais vu précédemment, intrigué. Le prince Hans avait l'air totalement terrorisé, le reste de son corps semblait s'être changé en glace. Le suivant, celui de la princesse Jasmine, représentait désormais un sablier géant duquel une main, seule, sortait, elle semblait inerte vu sa posture, Aladdin, quant à lui, se retrouvait transformé en pantin, une gigantesque main bleue semblait tirer les ficelles. La princesse Raiponce, dont les longs cheveux étaient devenus aussi noirs que l'encre avait un sourire beaucoup trop grand et dérangeant peint en rouge sur son visage, son regard n'était que néant, comme si elle s'était arraché les mirettes. Eugène, quant à lui, était en fond du tableau, prisonnier dans une gangue d'ambre. Le portrait de Anna et Kristoff montrait la belle jeune femme changée en statue de glace. De Kristoff, il ne restait rien de plus qu'une paire de bras sortant d'un bonhomme de neige. La princesse Tiana arborait un air vaguement batracien, sa peau semblait changée et verdir à plusieurs endroits, une tête de mort semblait peinturlurée sur ses traits, en fond on pouvait voir des alligators aux yeux dorés, semblant regarder le spectateur avec un air gourmand. Le prince Naveen n'était nul part. Tiana tenait juste dans une cage une grenouille à l'air terrorisée. Des masques tribaux se distinguaient en fond. La princesse Aurore n'était pas cette belle jeune fille qu'on pouvait voir précédemment, elle ressemblait à une momie, les traits creusés, ah elle était on ne peut plus morte, pas de doute ! Le prince Philippe était prisonnier des ronces, piégé dans un baiser forcé, une expression légèrement dégoûtée se peint un instant sur mon visage. Mérida était toujours dans son tableau, un sourire des plus fourbes sur le visage. De nombreuses cicatrices barraient son visage, à la place de sa mère se trouvait un énorme grizzli, un collier en métal enserrait son cou, relié à une chaîne qui se trouvait dans les mains de la jeune fille. Ses vêtements étaient déchirés, dans un état lamentable. Le dernier tableau représentait Ariel, toujours aussi rousse, un collier autour du cou, la bouche cousue à vif, des fils noirs barrant sa bouche, son regard semblait figé d'horreur sur quelques tentacules violets, aucune trace du prince Eric. Ou peut-être était-ce lui, ce crâne qui siégeait dans les mains de la jolie sirène ? Je cherchais finalement Meldred du regard, m'approchant du jeune homme pour attraper sa main.
« … ça me rappelle un peu les contes que mi papa me racontait avant que j'aille me coucher... oui bon... Il a jamais été très doué pour les histoires... Je ne connais presque aucune de ces personnes... »